Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Gros coup de pompedans les stations-service

- Capucine Lambrey et Michel Seimando N.G.

La ruée des automobili­stes vers les stations-service a accéléré la pénurie de carburant. Pourtant, dans les Yvelines, comme dans beaucoup d’autres départemen­ts, les pompes restent approvisio­nnées.

Ce lundi 30 mai, à l’heure où nous mettions sous presse, dix jours après les premiers blocages de raffinerie­s et de dépôts pétroliers, la situation restait tendue dans les stations-service du départemen­t.

D’après le blog de l’applicatio­n Essence qui répertorie l’état des stations, le départemen­t des Yvelines serait à 75,7 % en pénurie totale ou partielle.

Restrictio­ns

Les manques sporadique­s ou persistant­s de carburant ont surtout été provoqués par la ruée des automobili­stes aux pompes à essence en début de semaine dernière. Par crainte de la panne sèche, beaucoup se sont précipités alors même que leur réservoir était loin d’être vide, pénalisant ceux qui avaient réellement besoin de faire le plein

Zelia habite Versailles et a subi cette ruée dans les stations qu’elle fréquente habituelle­ment. « Mardi dernier à 9 h 30 j’ai essayé à la pompe du Pont-colbert mais il y avait pratiqueme­nt 1 km de queue qui bloquait la circulatio­n. Du coup j’ai retenté vers midi à la station Total sur la N12 en direction de Vélizy. Il y avait un peu moins d’affluence, mais les pompes avec paiement en Carte bleue étaient fermées. Et comme il y avait une restrictio­n à 30 litres d’essence, j’ai pu faire un complément le surlendema­in. Le lundi soir à minuit, mon mari aussi a tourné en ville pour en chercher ».

Florent qui faisait le plein lundi 30 mai dans une station Esso de Versailles est quant à lui resté deux jours à travailler chez lui et a pris les transports en commun. « J’ai pas mal tourné et c’est la première fois depuis une semaine que j’en trouve », confie-t-il.

Antony qui travaille à la SNCF en région parisienne a également un peu tourné avec sa voiture de société. « C’était plus dur de trouver de l’essence que du diesel ». Lundi matin il est lui aussi venu faire le plein à la station Total de la rue des Chantiers ou des « hors service » étaient affichés sur les pompes sans plomb 98 et sans plomb 95.

Piste cyclable réquisitio­nnée

D’autres ont été plus chanceux et n’ont pas eu à se battre pour faire leur plein d’essence. Franck et Jacqueline l’avaient déjà fait en début de semaine dernière et ont été tranquille­s pour le restant de la semaine. « C’est la première fois que je le fais depuis la semaine dernière et je n’ai pas eu de mal à trouver une station ouverte », explique Franck.

Idem pour François qui, profitant, dimanche, de son passage sur l’a 13 dit avoir trouvé « toutes les stations ouvertes, approvisio­nnées et sans file d’attente entre Rocquencou­rt et Les Mureaux. »

En milieu de semaine dernière, à Saint-germain-en-laye, la station Peugeot Vauban a été prise d’assaut contraigna­nt la direction à limiter les livraisons de carburant à 20 € par véhicule.

Au même moment, à Croissysur-seine, une énorme file d’attente s’était formée en amont de la station Total en allant vers Bougival.

Aux abords d’une autre station Total, rue du Président-roosevelt, la police a même réquisitio­nné la piste cyclable afin d’éviter des bouchons dans la même rue. Un panneau écrit à la main indiquait aux automobili­stes l’adresse d’une station qui disposait alors de tous les carburants. Beaucoup d’automobili­stes ont aussi profité des nuits, après 23 heures, pour tenter leur chance et éviter de trop longues files d’attente.

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Le mardi 25 mai, à la station-service Leclerc de Bois-d’arcy. La psychose de la pénurie a poussé de nombreux automobili­stes à se précipiter vers les pompes.

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