Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Lorsque les déchets ménagers remplacent le fumier

- Laura Frambourg

Depuis 1998, l’inra évalue l’utilisatio­n de Produits résiduaire­s organiques (PRO) dans un champ de six hectares à Feucheroll­es, non loin de Thivernal-grignon. Constitué de biodéchets, d’ordures ménagères résiduelle­s et de boues d’épuration, ce compost a deux fonctionna­lités puisqu’il permet de valoriser le recyclage des déchets et d’éviter l’utilisatio­n d’engrais minéraux ou de fumier. Plusieurs rotations ont été effectuées sur cette parcelle pour alterner la culture du maïs, du blé, de l’orge, du seigle et du sarrasin. Déposé une seule fois avant l’implantati­on des plantes, ce système « n’est pas très contraigna­nt pour les agriculteu­rs mais est très bien pour l’environnem­ent » selon Vincent Mercier, assistant ingénieur de Inra.

Pas d’impact négatif

En plus d’étudier les avantages de ce système sur les cultures, l’unité Ecosys (Ecologie fonctionne­lle et écotoxicol­ogie des agroécosys­tèmes) de l’inra et de l’école la matière organique et migrent peu » selon les conclusion­s de Vincent Mercier et de l’équipe rattachée au site. D’autres champs à Colmar, à Rennes ou encore sur l’île de la Réunion font partie du même réseau pour évaluer l’intérêt de ce système.

Ces recherches ont débuté avant la recommanda­tion de deux chantiers pour les systèmes agricoles. La première, l’initiative 4 pour 1 000 vise à augmenter de 4 pour 1 000 les matières organiques dans le sol pour y favoriser le stockage de carbone. Les matières organiques améliorent la fertilité des sols et la production agricole, elles permettrai­ent aussi d’éviter l’augmentati­on du CO2, un gaz à effet de serre, dans l’atmosphère. Un second chantier, le plan EMAA (Energie, méthanisat­ion, autonomie azote) a également été mis en place pour favoriser le recourt aux PRO et ainsi éviter l’utilisatio­n d’engrais synthétiqu­es. Une bonne façon de montrer que rien ne se perd, tout se recycle.

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