Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Les outils numériques, vecteurs d’apprentissage
Leviers de refondation de l’école, les technologies numériques nécessitent d’être apprivoisées, tant par les élèves que par les enseignants. Ce vaste chantier a été abordé lors de l’assemblée générale de la Ligue de l’enseignement des Yvelines.
L’école bouge depuis l’irruption des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) dans les classes. L’école bouge et ce n’est que le début d’une mutation profonde qui va bouleverser les modes d’enseignement, « jusqu’au format traditionnel des cours où le sacro-saint 55 minutes pourrait disparaître au profit de séquences d’enseignement plus rapides. »
C’est en substance le message qu’ont délivré les intervenants réunis, jeudi 26 mai à Plaisir, lors d’une table ronde en préambule à l’assemblée générale de la Ligue de l’enseignement des Yvelines.
Une école qui voudrait, à l’avenir, ne laisser personne au bord du chemin, « une école vecteur de citoyenneté, d’apprentissage du discernement, qui permette aux jeunes d’apprendre à vivre en société », souhaite Eric Favey, vice-président national de la Ligue de l’enseignement. Pour Xavier Laplaze, éditeur de logiciels éducatifs, le digital répond aux difficultés des enfants pour apprendre à lire, compter, écrire.
« Ces apprentissages sont des Everest à gravir pour les enfants. Le numérique les aide, valorise ce qu’ils font, les pousse à avancer. » Pas de doute pour Pascal Cotentin, directeur académique, en charge du numérique. « L’apprentissage numérique est au coeur du chantier de la refondation de l’école. C’est un puissant levier de modernisation, indispensable pour des enfants qui sont nés dans le numérique. Pour autant, la technologie reste un objet qui devient outil, mais ce n’est pas une pédagogie en soi. C’est le projet pédagogique qui fait avancer l’école numérique », souligne-t-il. Un outil, un projet pédagogique et une école qui va radicalement changer. « Les technologies de l’information cassent le format hérité de l’école du XIXE siècle
« Des Everest à gravir »
L’élève devient mobile avec sa tablette, change de posture pour travailler, dispose d’une mine d’informations qu’il doit apprendre à trier, à partager. Le travail devient coopératif en classe. Élèves, professeurs, parents doivent aussi travailler ensemble », ajoute Pascal Cotentin.
La nécessité d’accompagner tous les publics devient donc cruciale dans cette communauté éducative élargie. « Impliquer tous les acteurs, former les enseignants, travailler sur la classe de demain en matière d’ergonomie, d’espaces conviviaux, de mobilier », ajoute le directeur. À Elancourt, outre 2 300 tablettes mises à disposition des élèves, du CP au CM2, un e-centre permet d’accompagner tous les publics. « Ne pas maîtriser le numérique, c’est s’exclure », martèle Laurence Dorée, chargée de mission numérique à Elancourt.