Vent de panique au collège du Cèdre après une affaire d’exhibition sexuelle présumée

Un trentenaire suspecté d’exhibition sexuelle devant des élèves du collège du Cèdre a regagné son domicile, situé près de l’établissement scolaire. Son audition par la police a été reportée pour raisons de santé. Les parents d’élèves s’inquiètent.

Un homme suspecté d’exhibition sexuelle devant des mineurs doit être entendu prochainement par les enquêteurs du commissariat de Saint-germain-en-laye. Au moment de son arrestation, il y a une semaine et demi, son état de santé n’avait pas permis aux policiers de l’auditionner. Il a donc été remis en liberté. Le problème pour les parents des victimes présumées, c’est qu’il habite juste à côté du lieu des faits, à quelques centaines de mètres d’un collège et d’une école primaire.

Les victimes poursuivies dans la rue

Le vendredi 20 mai, vers 17 h 30, un homme de 35 ans sort d’une boulangerie et croise la route d’un groupe d’élèves, à proximité du collège du Cèdre, situé rue Henri-dunant. Il aurait exhibé ses parties intimes, selon le récit des adolescents, rapporté par une source proche du dossier. Les collégiens, qui se dirigeaient vers leur domicile respectif, paniquent et s’éparpillent comme une volée de moineaux.

On imagine la scène. Ils auraient ensuite été poursuivis sur plusieurs dizaines de mètres par le pervers présumé, le sexe à la main, avant de parvenir à le semer. La police, prévenue rapidement, l’interpelle peu de temps après dans le quartier. Les fonctionnaires l’ont formellement identifié grâce à la couleur de ses chaussures, plutôt voyante, selon notre informateur.

Il a été ramené au commissariat mais n’a pu être auditionné sur le moment à cause de son état mental. « Il était excessivement agité, ajoute cette source. Un examen psychologique a été mené. Le médecin a conclu qu’il n’était pas en mesure d’être entendu dans l’immédiat. » Le suspect est donc ressorti libre du commissariat. Il doit être reconvoqué « très prochainement » pour s’expliquer sur les faits. Il subira d’abord une « expertise plus poussée » afin de déterminer notamment s’il est pénalement responsable. Pour l’instant, il n’aurait ni confirmé, ni infirmé les accusations et demeure présumé innocent.

Sept victimes ont été recensées : six filles, un garçon, selon un parent d’élève, et autant de plaintes déposées.

Le suspect habite à 300 mètres du collège

Depuis, l’homme aurait regagné son domicile situé à environ 300 mètres du collège, selon plusieurs sources. Aucune mesure de maintien à domicile n’aurait été prise à son encontre, ajoute un proche du dossier. Il n’aurait, par ailleurs, jamais fait parler de lui pour des faits de cette nature.

La présence dans le quartier de cet homme, qui souffrirait de lourds troubles mentaux, fait souffler un vent de panique chez les familles des 813 élèves scolarisés dans le collège. « Des centaines d’enfants passent chaque jour à deux pas de chez lui. Cet individu paraît dangereux, il doit être encadré. Sinon, quel sera la prochaine étape, le viol ? », s’inquiète la mère de l’une des victimes.

La direction du collège n’a pas souhaité communiquer et nous renvoie vers les fédérations de parents d’élèves. « Nous avons été informés très rapidement par l’établissement. Il appelle à la vigilance et nous invite à discuter de cela avec nos enfants », témoigne Lionel Rinuy, responsable local de la Peep. La FCPE n’était pas joignable.

La Ville assure faire le maximum pour assurer la sécurité aux abords du collège. « C’est une affaire tout à fait regrettable. On a renforcé les patrouilles de la police municipale dans le secteur afin d’intervenir au plus vite, explique Bernard Grouchko, le maire. S’il est bien l’auteur des faits, il faut que la justice prenne les mesures nécessaires pour l’éloigner des écoles et l’empêcher de réitérer ce genre d’agissements. »

Les faits se seraient déroulés à proximité du collège du Cèdre, au Vésinet.