Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Nouvelle occupation aux portes de la ville
Le scénario est malheureusement récurrent : faute d’aire réglementaire de grand passage des gens du voyage dans le nord des Yvelines, la commune de Carrières-sous-poissy doit, à nouveau, faire face à une occupation irrégulière de caravanes. Cette fois, ils sont nombreux (250 caravanes au moins).
Le maire, Christophe Delrieu, explique comment les caravanes ont réussi à contourner les tranchées et blocs de pierre pour pénétrer sur les terrains situés le long de la RD 190 en direction de Triel-sur-seine. « Lors d’une ronde, les policiers municipaux avaient remarqué que quelqu’un avait tenté de déplacer les pierres qui bloquent l’accès aux terrains depuis la départementale. Nous étions donc en alerte. Cependant, on ne se doutait pas qu’ils passeraient par Triel. » Ils auraient brisé le cadenas d’une barrière pour emprunter un chemin rural. « Ils ont remonté toute la plaine pour contourner notre dispositif de sécurité. »
Les terrains occupés illégalement ont plusieurs propriétaires, rappelle le maire. « Certains sont à la communauté urbaine, d’autres à la Ville ou à l’établissement public foncier d’île-de-france. Il y a aussi des propriétaires privés. Nous les encourageons à déposer plainte. » Seulement, même si le juge ordonnait l’expulsion, il y a très peu de chance que le préfet donne l’ordre aux forces de l’ordre… en raison de l’absence d’une aire de grand passage régulière ! Christophe Delrieu en est conscient. C’est pourquoi il se félicite d’avoir contenu les occupants aux portes de la ville « pour ne pas perturber le quotidien des Carriérois ».
Il rappelle qu’il est garant de la sécurité des personnes. À ce titre, il a consenti à aménager un accès aux terrains depuis la départementale, avec feux tricolores. « Il en va de la sécurité des gens du voyage mais aussi de celle des automobilistes qui circulent sur la route départementale. » Les services de la Ville ont dû intervenir lorsque certains ont eu l’audace de faire passer des câbles électriques audessus de la route départementale pour aller se connecter en toute illégalité à l’électricité de la Fabrique 21. Le maire estime que les caravanes ne partiront pas avant trois semaines.