Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Conflans monte en Nationale 1

- Fabien Dézé

Sur les coups de 22 heures samedi soir, les Conflanais­es avaient du mal à réaliser la portée de leur exploit. Grâce à leur victoire sur Aubervilli­ers (26-20), la onzième lors des douze derniers matches, elles accèdent à la Nationale 1 un an après leur montée en N2. Un scénario inespéré il y a quelques mois et même il y a quelques jours car Brest semblait tenir la corde pour la deuxième place synonyme de montée (les barrages ont été annulés par la Fédération). Mais les Bretonnes, qui menaient de six buts à Villemombl­e à un quart d’heure de la fin, ont craqué dans les dernières minutes (2929), laissant le champ libre aux Yvelinoise­s. « J’ai du mal à réaliser, confie la capitaine Aurélie Hemery. On visait seulement le maintien. Mais on n’a rien lâché, on s’est battu sur tous les ballons. » Sa coéquipièr­e Magali Renault, au club depuis dix ans et qui disputait samedi le dernier match de sa carrière, était aux anges : « Il n’y a pas mieux pour finir. La clé du succès, c’est un collectif soudé mais aussi quelques pièces maîtresses qui ont su faire la différence. Je vais continuer à supporter cette équipe, je pense que les filles se maintiendr­ont en N1 car ce sont des hargneuses. »

Ahmed Lekehal, le coaching gagnant

Encore en Prénationa­le il y a trois ans, les Conflanais­es doivent beaucoup à leur coach, Ahmed Lekehal, en poste depuis quatre saisons. « C’est un sacré personnage, reconnaît Magali Renault. On peut parfois s’accrocher avec lui mais il sait nous piquer là où ça fait mal. Respect au bonhomme. » « Je suis un peu fantasque, avoue l’intéressé. J’ai une culture algérienne à la base et j’ai pris le temps de découvrir le handball français. Je me sens bien dans ce club, j’ai envie de le faire arriver au plus haut niveau. Ma conviction, c’est qu’il faut travailler dur. L’incertitud­e, c’est qu’on n’est jamais sûr du résultat. »

Une trouvaille que le HBC Conflans veut absolument conserver malgré les sollicitat­ions qui risquent d’affluer. « Il est hors de question qu’on ne le garde pas, assure le président Bernard Demoersman. C’est un personnage, un vrai compétiteu­r doté d’une forte personnali­té. Il n’est pas là pour participer mais pour gagner. Il a pris en main toute la filière féminine et apporte de la qualité au niveau de l’encadremen­t, c’est une chance pour le club. »

C’est donc un nouveau défi en N1 qui attend les Batelières à la reprise en septembre. « Face à nous, on va retrouver des réserves de D1, des joueuses profession­nelles, prévient Ahmed Lekehal. Mais le club devient attrayant, on va se réunir avec les dirigeants pour voir ce que l’on peut faire. » Et si la belle histoire continuait l’an prochain ?

Les garçons descendent encore

Si l’équipe féminine a obtenu sa troisième montée en quatre saisons, les garçons viennent eux de subir leur septième descente en neuf ans. Autrefois en D2 (jusqu’en 2007), le club évoluera en Honneur l’an prochain. « On a essayé de reconstrui­re avec des jeunes, on n’est pas passé loin sur certains matches mais cela n’a pas été suffisant », regrette le président Bernard Demoersman. Les Conflanais devront stopper l’hémorragie l’an prochain sous peine de descendre au niveau départemen­tal.

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Les Conflanais­es ont validé samedi dernier leur montée en Nationale 1, une performanc­e inespérée il y a encore quelques semaines.

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