Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Eric Courrèges ou un désir de musiques pour Orgeval

- Recueillis par T.R.

Dernier concert du festival Les Musicales d’orgeval, ce dimanche 5 juin : le Trio Hermarque de l’orgevalais Eric Courrèges, interpréte­ra un concert de musique de chambre avec des morceaux de Mozart, Schubert et Beethoven mais aussi des airs tziganes.

Vous êtes originaire de Pau et vivez à Orgeval depuis douze ans, qu’est-ce qui vous a attiré dans cette commune ?

La verdure. Il y a de belles vieilles maisons. On n’est qu’à 20 minutes de Paris et on est au calme pour travailler la musique. Il est très compliqué à Paris de trouver une salle de répétition et dans les appartemen­ts, c’est problémati­que pour les voisins, surtout quand il y a un chanteur. Avant d’arriver à Orgeval, j’étais basé à Noisy-le-roi et j’ai aussi vécu un an à Antony.

Pourquoi avoir voulu créer ce festival Les Musicales d’orgeval avec la Ville ?

J’ai toujours aimé organiser des concerts. J’ai démarré des festivals dans le Var comme le festival de musique des chapelles qui en est à sa neuvième édition, et je me suis dit pourquoi ne pas en faire un ici. J’avais fait un concert, à Orgeval, il y a sept ou huit ans. Ça n’avait pas mordu. Il n’y avait eu qu’une quinzaine de spectateur­s… Avec la nouvelle équipe municipale et Christèle Grandin, cela a mieux fonctionné. J’ai établi une liste non nominative de concerts à thèmes, comme celui que nous allons présenter le 5 juin, Voyage à Vienne. C’était même plus facile à organiser que dans le Var, car la plupart des artistes sont en Ile-de-france et il n’y a pas le problème des défraiemen­ts. Le projet était-il risqué ?

On ne savait pas où on mettait les pieds. Les Orgevalais ont tendance à partir dès qu’il fait beau. On a bien étudié la question, voir ce qui se faisait autour (festival de Villennes, festival de Mareilsur-mauldre, théâtre de Poissy). On a repéré qu’il fallait favoriser le dimanche, en fin d’après-midi et en dehors des vacances scolaires. Le premier concert, nous avons eu 100 personnes et pour le deuxième, plus de 200, ce qui est très bien pour Orgeval ! Plus de 90 % du public sont Orgevalais. Et les gens sont en demande d’une deuxième édition. Il est de plus en plus difficile d’aller à Paris pour voir un spectacle, affronter les bouchons, trouver une place de stationnem­ent… Les gens préfèrent avoir des spectacles près de chez eux. Et la Ville tenait à avoir quelque chose de profession­nel. Créer un festival de musique en période de contrainte budgétaire, c’était aussi un challenge pour la mairie.

Comment envisagez-vous la deuxième édition ?

J’espère qu’elle se fera ! J’aimerais amener quelque chose de très diversifié. Pourquoi pas un concert de piano. Je voudrais faire venir un guitariste. J’aimerais qu’il y ait deux concerts supplément­aires : un en octobre et un en novembre… C’est dommage qu’il n’y ait pas de salle de spectacle à Orgeval, car j’aimerais organiser un concert de musique jazz. Cela permettrai­t de faire venir d’autres styles de musique que dans une église : musique du monde, jazz manouche… et pourquoi pas des spectacles de danse, des comédies musicales.

Vous avez de nombreux contacts, j’imagine ?

J’ai 52 ans. Je suis dans le milieu de la musique depuis des années. J’ai fait de la musique classique mais aussi beaucoup de variété avec Michel Drucker (Champs-élysées, Star 90). J’ai fait la première émission télévisée de Céline Dion, j’ai joué avec Barry White, Johnny Hallyday, Eddy Mitchell, Charles Aznavour… J’ai une sensibilit­é pour la musique classique mais aussi la musique du monde (I Murvrini) ou le jazz. Le thème du concert est important pour capter l’intérêt des gens, mais il faut aussi que les artistes aient du charisme, de l’humour, quelque chose à dire pendant le concert. Il n’y a rien de pire qu’un concert figé, sans interactio­n avec le public. Surtout dans une petite salle comme à Orgeval.

Votre programme Voyage à Vienne a-t-il été composé spécialeme­nt pour le concert d’orgeval ?

Nous avons joué trois fois ce programme dans le Var. Nous le jouerons à Versailles le 2 juin dans le cadre du mois Molière et donc le 5 à Orgeval. On propose des morceaux classiques avec Mozart, Schubert et Beethoven. Ensuite, on ira vers les Viennois de l’est avec notamment de la musique tzigane, des morceaux populaires et entraînant­s qui donneront envie de taper dans ses mains. Dans nos concerts, on fait participer les gens, on leur explique les morceaux. Il y a un côté pédagogiqu­e. Je prendrai la parole avec mon premier violoniste, Stéphane Rullière.

Votre trio Hermarque existe depuis combien de temps ?

Depuis une quinzaine d’années. Au départ, on était un quatuor et puis un des violoniste­s est parti aux États-unis et on ne l’a pas remplacé. Selon les besoins, le trio est devenu quatuor ou quintet, mais on ne va pas au-delà. Nous avons tout un répertoire et nous ne sommes pas qu’une formation classique, nous sommes capables d’improviser : Daniel Dato vient du jazz et Stéphane Rullières, du tango. Nous allons créer un répertoire musique latine avec l’ajout d’une guitare. On espère pouvoir le présenter un jour à Orgeval.

■PRATIQUE

Trio Hermarque en concert à l’église d’orgeval, dimanche 5 juin à 17 h. Tarifs : 15 à 20 euros. Gratuit moins de 12 ans. Rens. et résa. www.festivalgl­oriana.fr ou 06 60 90 17 23.

 ?? ©Trio Hermarque ?? Stéphane Rullière, Eric Courrèges (au milieu) et Daniel Dato forment le trio Hermarque, à découvrir à Orgeval dimanche.
©Trio Hermarque Stéphane Rullière, Eric Courrèges (au milieu) et Daniel Dato forment le trio Hermarque, à découvrir à Orgeval dimanche.

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