Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Le pactole de l’hippodrome revient à la Ville
Les élus de la communauté d’agglo ont voté le reversement des produits de l’activité hippique à la ville de Maisons-laffitte répondant ainsi au souhait de son maire, Jacques Myard.
« Pour nous cet argent est important car il concerne directement le budget de notre commune. »
Le député-maire de Maisonslaffitte, Jacques Myard (LR), a expliqué le mécanisme de cette taxe perçue par la Communauté d’agglomération Saint-germain Boucles de Seine puis reversée à Maisons-laffitte.
Retour fiscal aux communes
« Il s’agit du produit des jeux sur l’hippodrome à travers le Pari mutuel hippodrome (Pmh) et le Pari mutuel urbain (Pmu). Il y a là un retour fiscal justifié aux communes en raison de la nature même de l’exploitation économique et de ce que représentent les hippodromes en terme de foncier pour les communes. Voilà la raison pour laquelle nous avons demandé à l’établissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI) de nous reverser cette taxe qui est une sorte de redevance. »
Jacques Myard a ajouté que 260 villes de l’hexagone possèdent un hippodrome sur leur territoire. En ce qui concerne Maisons-laffitte, les activités hippiques occupent 220 hectares de son territoire.
« Le législateur a fait basculer, à un moment donné, l’ensemble des activités hippiques dans le statut agricole et il en a résulté une perte directe, notamment en terme de taxe foncière, pour les communes. Il fallait trouver des solutions. » Le maire de Maisons-laffitte a expliqué son implication dans la législation concernant la réglementation des jeux d’argent et de hasard.
« Lorsque la loi sur l’ouverture des jeux (en ligne) a été votée, j’ai porté un amendement qui a été accepté par le gouvernement pour que les villes touchent directement une taxe prise sur la part de l’état. Dix millions d’euros ont ainsi été répartis sur l’ensemble des communes. Puis un amendement a été voté stipulant que ce serait les Epci qui allaient recevoir cet argent au grand dam des communes qui subissent directement l’impact de ces hippodromes. »
Environ 400 000 euros
Jacques Myard a ajouté : « quand Maisons-laffitte formait une communauté de communes avec le Mesnil-leroi, l’argent provenant des paris hippiques était reversé à la ville ». Selon le députémaire, cette taxe sur les enjeux hippiques représente une manne d’environ 400 000 euros. « Cette somme est limitée à 750 000 euros par ville… » Elle est loin d’être négligeable pour la commune.