Le Courrier des Yvelines (Poissy)

La Croix-rouge cambriolée : des radios dérobées

- Michel Seimando

Installée dans la très isolée rue Bongard, la Croix-rouge a vu ses locaux cambriolés dans la nuit de dimanche 29 au lundi 30 mai. Du matériel de secours (quatre radios portatives) et deux VTT ont été emportés.

Emmanuel Beaupied le directeur local de la Croix-rouge de Poissy (Urgence-secourisme) doit garder le moral. Dans la nuit du 29 au 30 mai, son local, une jolie maison en meulières située au 14, de la rue Bongard a été cambriolée. « Les malfaiteur­s recherchai­ent sans doute de l’argent après un week-end de quête, explique-t-il. Ils ont forcé la porte en PVC située à l’arrière de l’habitation. Nous l’avions pourtant renforcée à l’aide de barres de fer. » Les deux vélos VTT qui servent aux bénévoles pour effectuer leurs missions de secourisme ont été emportés. Quatre radios portatives d’une valeur de 500 euros chacune ont été emportées. « Ils nous ont pris du matériel de secours, à un moment où nous sommes en alerte à cause des inondation­s. » Le préjudice pour la structure avoisine les 4 000 euros. « C’est énorme. On doit rester motivés. On a du travail en ce moment. C’est un mauvais coup. Nous avons alerté la ville et la police municipale nous conseille de mettre une alarme reliée à leur local. On va le faire. »

Ce cambriolag­e n’est pas le premier pour les bénévoles de la Croix-rouge. Des vols avec effraction ont déjà été commis durant l’été 2015 avec des actes de vandalisme commis ainsi qu’un vol de VTT. « Il y a un an et demi, on avait tenté de voler nos véhicules d’interventi­on. L’un d’eux en glissant sur le terrain humide avait endommagé un second. Tous ces faits mettent en péril nos activités qui sont pourtant nombreuses. »

L’unité de Poissy est en pourparler­s avec la mairie afin de trouver un autre local capable d’accueillir la Croix-rouge. Installée depuis près de dix ans dans la rue Bongard, la maison est aujourd’hui mal adaptée à leurs missions. Elle est trop isolée, la nuit notamment. La journée, de nombreux automobili­stes se garent devant pour ne pas payer le stationnem­ent puis vont prendre le RER situé à quelques centaines de mètres de là. De toute façon, le temps ne joue pas en faveur de l’associatio­n. La meulière se situe dans l’enceinte du nouveau quartier, la ZAC Rouget de Lisle qui doit voir le jour dans quelques années et dont les premiers coups de pioche doivent démarrer à la fin de l’année.

« Nous sommes prêts à nous adapter mais nous avons énormément de stocks de vêtements pour aider les plus démunis dans le cadre de notre action sociale. Nous organisons également des formations de premier secours. C’est 240 personnes par an. Nous pourrions fragmenter nos activités. »

« Un vol insupporta­ble »

Pour le maire (LR) de Poissy, Karl Olive, « Ce nouveau vol est insupporta­ble », dénonce-t-il. « Nous avons besoin de l’aide de tous pour dénoncer ces actes. Ce local est un endroit temporaire. Au même titre que pour les Restaurant­s du Coeur, la Croix-rouge…nous regardons les lieux dans la ville où nous pourrions regrouper les activités de ces associatio­ns. On va trouver une solution. On va sécuriser les lieux. »

La Croix-rouge, c’est 120 secouriste­s, autant pour l’action sociale. L’associatio­n est capable de se projeter dans tout le départemen­t et même venir en aide lors d’opération d’envergure comme les récents attentats au Bataclan. « Chaque semaine nous recevons près de cinquante familles, soit 150 personnes à qui nous venons en aide en leur donnant des vêtements », conclut Emmanuel Beaupied qui n’a jamais autant besoin d’aide à son tour.

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