Le Courrier des Yvelines (Poissy)

J’ai testé le kit d’arrêt du tabac…

- N.G.

On ne va pas se mentir. Un arrêt trop brutal risque de vous faire frôler la démence. Aussi, le choix du jour d’arrêt de la cigarette est-il une étape primordial­e dans cette quête du Graal : devenir enfin un non-fumeur. J’ai donc testé le kit de survie du Moi(s) sans tabac, au début sans trop y croire, durant une semaine. J’y ai puisé de précieux conseils pour tenir bon devant l’adversité.

Jour 1 : Au début était le verbe. « Tenir», coûte que coûte, vaille que vaille. Je suis à la fois motivé et anxieux. Le plus difficile commence. Mes collègues de travail sont prévenus. Simple mesure de précaution…

Jour 2 : Le stress envahit tout sur son passage. Chaque heure qui passe est une leçon de courage. La semaine s’annonce d’une éternité immobile. La cigarette du midi, après manger, est la plus difficile à zapper. Les bouchons du soir n’arrangent rien. Une bonne nouvelle, cependant, si j’en crois le calendrier du kit anti-tabac que je tiens en main : il n’y a plus une trace de monoxyde de carbone en moi !

Jour 3 : Si la journée m’avait éloigné de mes préoccupat­ions de fumeur, le soir s’annonce comme un grand moment de solitude. J’opte pour un cinéma en guise de parade. Au moins, derrière l’écran, je m’occuperai l’esprit intelligem­ment.

Jour 4 : La prévenance et les efforts de certains de mes collègues de bureau pour m’aider à ne pas rechuter sont touchants. On m’a même offert un croissant pour compenser, du genre « vas-y on croit en toi ! ».

Certains testent ma volonté : « Tu viens fumer avec nous? »

La réponse, du tac au tac, ne se fait pas attendre : « C’est un grand non. J’ai arrêté. Tu le sais bien… ». Le « savoirdire non », dont vous apprendrez à user dans ce kit, sera votre atout numéro 1 pour arrêter.

Je respire mieux, c’est indéniable. Mes poumons sont comme lavés. Mais je me sens exténué. Mon organisme se réadapte et cela fatigue.

Un conseil si vous en êtes là : accrochezv­ous ! Car c’est le moment fatidique de votre première semaine d’arrêt.

Jour 5 : Errare humanum est. Gros craquage ! Je rallume une cigarette. Et ce n’est même pas un plaisir. La sensation n’est pas agréable, contrairem­ent à tout ce que j’aurais pu imaginer. Après un petit sermon de mon rédacteur en chef, je m’y remets.

De longues inspiratio­ns m’aident à retrouver le sens commun.

Jour 6 : Je tente de glaner quelques conseils auprès de Tabac-info service, dont j’ai trouvé le numéro sur le fascicule.

Au bout du fil et devant mon dépit, une tabacologu­e me rassure. En substance, ces 20 mn de dialogue pourraient se résumer par un : «Keep Calm and Carry On » (« restez calme et continuez »), et par une vive recommanda­tion à se remettre au sport.

Jour 7 : Je redécouvre le goût des aliments. Je ne vais pas tarder à retrouver aussi mon odorat.

Si Rome ne s’est pas faite en un jour, il en va de même pour l’arrêt du tabac. La volonté reste votre meilleure alliée pour arrêter de fumer. Elle est cent fois plus efficace que tous les substituts nicotiniqu­es. J’espère bien poursuivre sur ma lancée. Maintenant, à vous de jouer !

La volonté, votre meilleur alliée

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