Le Courrier des Yvelines (Poissy)

L’hôpital investit pour un accueil mieux adapté

- P.T.

Le service de chirurgie de l’obésité de l’hôpital de Poissy-saint-germain-en-laye a réalisé 210 000 € de travaux afin d’accueillir les patients dans des chambres adaptées.

Perdre du poids n’est pas facile et enchaîner les régimes n’est pas une solution pérenne. Le problème revêt plus d’importance encore quand la prise de poids franchit la frontière entre surpoids et obésité. Lorsque les gestes simples du quotidien, se déplacer dans son logement, sortir de chez soi ne sont plus possibles, et que s’ajoutent des risques vitaux, une interventi­on médicale ne peut plus être écartée.

Au centre hospitalie­r de Poissy-saint-germain-en-laye (CHIPS), la chirurgie de l’obésité est pratiquée depuis 17 ans et le service dirigé par le docteur Élie Chouillard est de ceux qui assurent la réputation de l’établissem­ent public. Toutefois, jusqu’alors, l’accueil des patients tout comme les conditions de travail du personnel n’étaient pas à la hauteur des attentes des uns comme des autres, et ne servait pas la qualité de l’acte médical.

Il vient d’y être remédié avec la mobilisati­on de 210 000 € pour doter le service de quatre lits pour patients obèses et de l’équipement adapté, dans les chambres ou les espaces de toilette ; une enveloppe financière à laquelle doivent être ajoutés les équipement­s spécifique­s. Par exemple, les lits des blocs opératoire­s sont désormais aptes à supporter des patients de plus de 300 kg, même si le chef de service confie que depuis 1999 seuls deux patients de plus de 300 kg ont été opérés à Poissy.

Dimension territoria­le

En inaugurant cet espace rénové, le directeur du CHIPS, Michaël Galy, s’est réjoui de la prise en charge pluridisci­plinaire proposée et de la volonté de développer l’accueil des obèses dans d’autres services, conscient que les facteurs poussant à ingurgiter de la nourriture ne sont pas toujours liés à une nécessité de s’alimenter. Et de louer les qualités du docteur Chouillard « qui a su convaincre les équipes médicales et paramédica­les, et si on en est là aujourd’hui, c’est grâce à sa conviction ». Pour le chef de service, l’acteur principal est avant tout « l’usager ». Poissy forme « un centre de l’obésité avec la clinique de l’europe » qui, en incluant l’hôpital de Mantes, se donne « une dimension territoria­le ».

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