Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Ports de Paris répond aux inquiétudes
Dans le cadre de son projet de port industriel multimodal à Achères (Port Seine métropole Ouest), Ports de Paris organise des ateliers de concertation avec les habitants qui le souhaitent. L’occasion de répondre aux interrogations et inquiétudes.
En attendant les réponses de Ports de Paris aux interrogations des habitants posées lundi 17 octobre, danse cadre de l’atelier de concertation N° 4, intéressons-nous à celles apportées aux questions posées lors du précédent atelier, en juin dernier. Il y est notamment question de la gestion de la crue de la Seine, de pollution, de nuisances, de trafic de camions, etc. Morceaux choisis.
Inquiétudes par rapport au risque de crue de la Seine : « Les aménagements ontils été conçus pour qu’ils soient le moins possible un obstacle à la crue ? », s’interrogent les participants à la table N° 1. Ports de Paris répond par l’affirmative : « Le projet doit être conçu afin de ne pas aggraver la situation en cas de crue s’agissant du libre écoulement des eaux, de la conservation, la restauration ou l’extension des champs d’inondation, du ressuyage (écoulement des eaux vers le fleuve) de la plaine après la crue. » L’entreprise annonce qu’une modélisation hydraulique des écoulements et niveaux d’eau, modélisation couvrant largement la confluence Seineoise sur les deux rives, sera réalisée pour quantifier les impacts hydrauliques du projet en crue et vérifier que les dispositions prises permettent de ne pas accroître les conséquences des crues en Seine.
Barrages flottants
« En période de crue identique à celle de 1910, nous avons bien noté que 50 % du port seraient sous l’eau. Il est important de travailler la qualité des bâtiments pour limiter les risques. » Ports de Paris explique que la prise en compte de la crue dans la conception des bâtiments se fera principalement par le niveau des planchers (au minimum 20 cm au-dessus du seuil de 1910), par le choix du type de fondations sur remblai. Il est possible que certains bâtiments soient construits sur pilotis en zone inondable. Dans tous les cas, les installations sensibles (transformateurs électriques, armoires de branchements, sorties de secours des bâtiments…) seront conçues de façon à être au-dessus de la cote des plus hautes eaux connues (niveau de 1910).
Une question porte sur les moyens prévus en cas de pollutions accidentelles dans la darse. « La première procédure porte sur les mesures préventives pour éviter les déversements, en particulier par un système de vannes permettant de confiner les pollutions dans les réseaux. En cas de déversement, les ports à darse de Ports de Paris sont équipés de barrages flottants antipollution, lesquels sont mis en place pour contenir la pollution avant récupération par pompage. »
« Les berges vont-elles être impactées par l’augmentation du trafic bateau ? Quelles protections sont prévues ? » Ports de Paris explique que certaines berges portuaires seront constituées « par une carapace en enrochements pour se prémunir du batillage (vagues) et des manoeuvres des bateaux ».
Trafic légèrement diminué
Le trafic des poids lourds est une source de préoccupation. les habitants ne veulent pas voir de remontée massive des camions sur la RD30 entraînant un report des véhicules légers vers le centre-ville. « Le trafic des poids lourds, grâce au projet portuaire sera légèrement route du barrage/rd30 pour s’assurer que cela fonctionne sans difficulté en 2025 et sans engorgement. Ensuite, le carrefour RD30/ avenue de l’écluse en 2035. »
La table N°3 propose de réhabiliter la voie ferrée pour favoriser le transport ferroviaire des marchandises. Ports de Paris répond que PSMO sera un port trimodal (eau, route, fer). « La réhabilitation de l’embranchement ferré existant est prévue dès la première phase de travaux. »
Enfin, citons cette question de la table N°4 : « Verra-t-on des bateaux venant du Havre ou de Rouen amener des matériaux pour être transformés sur le site ? » Oui dit Ports de Paris. « PSMO est orienté vers les activités du BTP et de la construction. L’axe Seine est une des solutions pour son approvisionnement par mode massifié, en particulier après l’extinction du gisement local de granulats alluvionnaires. L’utilisation de matériaux transitant par les ports du Havre ou de Rousen est envisageable. »