Le Courrier des Yvelines (Poissy)

La Cotisation foncière des entreprise­s fait débat

- S.R.

Les élus de l’agglo Saint-germain-boucle-de-seine ont voté l’instaurati­on de « bases minimums » servant au calcul de la Cotisation foncière des entreprise­s (CFE). L’opposition a dénoncé un impôt « injuste ».

« Je ne m’intéresse pas à la fiscalité mais aux entreprise­s qui sont plus importante­s que la fiscalité en elle-même. » Gilbert Audurier, adjoint du maire de Saint-germain-en-laye Emmanuel Lamy et conseiller communauta­ire, a mis les pieds dans le plat au moment du vote de « bases minimums » servant au calcul de la Cotisation foncière payée par les entreprise­s (CFE) de la communauté d’agglomérat­ion.« Je ne voudrais pas refaire le débat que nous avons eu en commission économique mais pour moi le tableau que vous nous présentez est injuste car il pénalise de façon importante les petites entreprise­s et favorise plutôt les grosses. »

L’élu a parlé des chiffres d’affaires des sociétés. « Il suffit de rapporter ces bases minimums au chiffre d’affaires des entreprise­s pour s’apercevoir qu’elles représente­nt 5 % de ce chiffre pour les toutes petites sociétés et simplement 0,3 % pour celles qui ont un chiffre d’affaires d’un million d’euros. » Le maire adjoint de Saint-germain-en-laye a résumé sa pensée. « Autrement dit, plus on est petit, plus on paye ! Il me semblerait plus normal que ce soit l’inverse ou du moins qu’on mette en place une uniformité. Je l’ai suggéré en commission, j’espère que l’on y arrivera. Je souhaite donc des bases minimales qui soient plus équitables. »

Élu didactique

Quelques minutes plus tôt, Jean-yves Bouhourd, maire de l’étang-la-ville et conseiller communauta­ire délégué en charge de la fiscalité, avait présenté cette délibérati­on. L’élu s’était montré très didactique. « Le législateu­r a toujours considéré qu’une personne non salariée travaillan­t dans une commune doit contribuer au financemen­t du budget de cette ville dans des proportion­s comparable­s à ce que supporte un locataire taxé selon une valeur locative moyenne. » Jean-yves Bouhourd a ajouté que ces personnes ne peuvent pas payer en dessous d’un certain niveau. « C’est l’idée même des bases minimums. Nos vingt communes avaient délibéré pour arrêter ces bases selon une fourchette donnée par le législateu­r mais chacune des villes avait retenu des bases qui quelquefoi­s étaient sensibleme­nt éloignées de celles adoptées par leurs communes voisines. »

24 M€ perçus

L’élu s’est voulu pragmatiqu­e. « Si nous ne délibérion­s pas, tous ces citoyens concernés pas cette CFE se trouveraie­nt être taxés immédiatem­ent selon des bases pondérées par tranches. On prendrait alors toutes les bases et on diviserait par le nombre de redevables. Ce qui représente­rait pour certains un effort fiscal subi difficilem­ent supportabl­e… D’où la propositio­n de faire en sorte que ces citoyens soient taxés selon des bases minimums. »

L’élu a ajouté que la communauté d’agglomérat­ion a perçu en une année 24 millions d’euros de CFE, le territoire de la communauté d’agglomérat­ion Saintgerma­in-boucle-de-seine comptant près de 14 000 redevables.

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