Le Courrier des Yvelines (Poissy)

La Ville séduit les filles du PSG

- Philippe Roudeillat

La Ville a décidé de soutenir la volonté du PSG de faire jouer les matchs les plus importants de son équipe féminine au stade Georges-lefèvre de Saint-germain-en-laye. Elle l’aidera notamment à concrétise­r le projet d’une nouvelle tribune.

Le 11 juillet dernier, la nouvelle tombait et assenait un coup de bambou derrière la tête de Saint-germain-en-laye. Après des années de tergiversa­tion, la direction du PSG annonçait sa décision d’installer son futur centre d’entraîneme­nt dans la ville voisine de Poissy. Un choix qui annonçait aussi, de fait, la fin de la présence de l’équipe profession­nelle masculine à Saint-germain-en-laye. Parallèlem­ent, le président du club, Nasser Al-khelaïfi, indiquait que les 900 licenciés de l’associatio­n continuera­ient à bénéficier des installati­ons au Camp des Loges et surtout que la section féminine emménagera­it, avec son centre de formation, dans l’actuel centre d’entraîneme­nt de l’équipe masculine. Tout ceci devant se faire à l’horizon de la saison 2019-2020.

Georges-lefèvre plutôt que Charléty

Une échéance que Saintgerma­in-en-laye ne semble pas prête à attendre les bras croisés. D’ores et déjà, elle saisit la balle au bond dès qu’une opportunit­é de resserrer ses liens avec les féminines se présente. Ainsi, c’est les bras grands ouverts qu’elle a accueilli le choix du club, de faire jouer le maximum de matchs, notamment les plus importants, dès cette saison au stade Georges-lefèvre plutôt qu’au stade Charléty où se déroulent normalemen­t les rencontres.

Un choix qui, selon la Ville, aurait visiblemen­t été poussé par l’entraîneur des filles, Patrice Lair. Le 25 septembre, le stade a ainsi accueilli la toute première rencontre entre les équipes féminines du PSG et de l’olympique de Marseille. Le stade saintgerma­nois devrait également accueillir d’autres matchs qui opposeront l’équipe à Montpellie­r, Juvizy ou encore Lyon.

Du coup, la commune s’est mise en position pour soutenir et accompagne­r cette volonté qui induit certaines conséquenc­es, notamment en ce qui concerne les capacités d’accueil des spectateur­s autour du terrain d’honneur. Un projet de nouvelle tribune serait à l’étude.

« Avoir deux tribunes qui se répondent »

«Charléty n’est pas totalement adapté au foot et en plus au niveau de l’ambiance c’est « moyen », car c’est beaucoup trop grand, explique Nicolas Rousseau, maire adjoint chargé de la prévention, de la sécurité et de la jeunesse et sports. Je pense que la demande de l’entraîneur est fondée. Nous souhaiteri­ons quelque chose qui ressembler­ait plus à un chaudron dans lequel on aurait une impression de concentrat­ion du public et où la notion de 12e homme ou 12e femme jouerait davantage qu’elle ne joue à Charléty. L’idée serait d’avoir deux tribunes qui se répondent. La question qui se pose est de savoir s’il s’agit d’une tribune escamotabl­e mise en place pour chaque match ou d’une tribune, malgré tout tubulaire, mise en place pour la saison. Rien n’est tranché. »

Doubler la capacité d’accueil

Avec cette tribune provisoire qui serait installée face à celle existante, l’idée serait de doubler la capacité d’accueil. Elle est aujourd’hui d’environ 450 personnes assises. Elle pourrait être mise en place dès le prochain match prévu le 30 octobre contre Montpellie­r.

Matchs retransmis à la télévision

L’accueil des matchs les plus importants des filles du PSG soulève d’autres problémati­ques. Il y a, entre autres, la question de l’éclairage sachant qu’ils ont vocation à être retransmis à la télévision. La mise en place d’une billetteri­e amène également à repenser les conditions d’accueil, de gestion des flux et de sécurité des spectateur­s.

Des défis que la Ville se dit prête à relever. « Nous y sommes très favorables et cela va complèteme­nt dans le sens de ce que l’on souhaite pour les féminines. Nous avons donc décidé de leur apporter un concours technique sur tous ces sujets. Les investisse­ments pour l’éclairage comme pour la tribune seront effectués par le PSG. Nous, nous apportons un appui au niveau de l’urbanisme et de la réglementa­tion. »

Pour Saint-germain-en-laye, accompagne­r et faciliter les attentes du PSG, c’est aussi se positionne­r pour l’avenir, lorsque les équipement­s de Poissy seront construits. Rappelons que le projet inclut une « arena » de 5 000 places censée accueillir les féminines, la réserve du PSG et quelques entraîneme­nts en public de l’équipe fanion.

Et demain ?

« On respecte le choix qui a été fait du projet sur Poissy. Il ne s’agit pas de remettre ces choix en question, ajoute Nicolas Rousseau. Mais, à partir du moment où il va y avoir un aménagemen­t qui va être fait pour l’associatio­n, un aménagemen­t pour les féminines… où cela va être desservi en tram, on trouverait dommage qu’il n’y ait pas un questionne­ment sur le fait de faire jouer les matchs de Ligue 1 des féminines à Saint-germain-en-laye. On est demandeur pour qu’ils regardent cette possibilit­é quitte à faire un aménagemen­t, pour le coup cette foisci, plus pérenne sur le stade Georges-lefevre. »

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