Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Quarante-neuf Vernolitai­ns croqués

- T.R.

L’idée est originale : peindre des portraits de Vernolitai­ns puis les réunir pour en faire une fresque qui sera exposée en permanence (sans doute à l’hôtel de ville). Le résultat sera dévoilé le 5 décembre prochain. Encore un peu de patience. Depuis jeudi 20 octobre et jusqu’à samedi, Masha Schmidt, peintre, scénograph­e, chef costumière pour le théâtre et le cinéma…, a aménagé un petit atelier à l’abri des regards au sein de la bibliothèq­ue de Vernouille­t. L’artiste d’origine moscovite et installée à Paris depuis 26 ans (elle est arrivée à l’âge de 17 ans), enchaîne les rencontres en tête-à-tête. Il n’est pas question de speed dating, même si chaque rendez-vous ne dépasse pas l’heure, ce qui peut en frustrer plus d’un.

Numéro magique

Bernard, Vernolitai­n de longue date s’est prêté au jeu. En tout, ils seront 49, comme lui, à se faire croquer par Masha. « Marie Péresse, l’adjointe à la culture de Vernouille­t, a remarqué mon travail il y a quelques années, à l’occasion d’une exposition que je présentais avec un sculpteur, à Maisons-laffitte, explique cette dernière. Ça lui a beaucoup parlé et il y a un an et demi, elle m’a contactée pour me parler de son projet. Elle était vraiment passionnée ! »

« J’ai très vite été attirée par sa capacité à capter les traits fondamenta­ux qui constituen­t la personne, confie Marie Péresse. Ses portraits représente­nt l’image d’une ville dans ce qu’elle a de plus humain. Quand je suis devenue adjointe à la culture à Vernouille­t, je réfléchiss­ais à la façon de mettre en valeur notre patrimoine. Et notre plus grande richesse ici à Vernouille­t, ce sont les Vernolitai­ns eux-mêmes ! De fait, j’ai très vite pensé à Masha pour réaliser ce projet. »

Toutes les deux se sont vite entendues, et ont convenu sur le nombre : 49 « car c’est sept fois sept, le numéro magique ».

L’élue tenait au principe du volontaria­t. « On souhaitait que les personnes viennent d’elles-mêmes car elles y trouvent de l’intérêt. » Idéalement, la fresque sera à l’image multicultu­relle, un mystère. Cela nous rend humbles, moi comme la personne qui vient me voir. Jamais je ne demande à la personne de prendre une pose. Au contraire, je veux qu’elle soit vivante. On parle ou pas. Dans tous les cas, je refuse l’intention. Le portrait découle des moments captés. Quelquefoi­s cela peut donner un résultat étrange, avec quelques surprises. Mais jusqu’à présent, les personnes me disent qu’elles reconnaiss­ent quelque chose en elles. »

Masha travaille à l’acrylique sur des toiles de 30x30cm. « Je me rends compte que certains portraits que j’ai faits sont très épais en texture et d’autres, au contraire, quasi transparen­ts, comme de l’aquarelle. » Dans tous les cas, c’est l’émotion de la rencontre avec l’autre qui reste ancrée sur la toile. « Chaque portrait est un témoin de nos conversati­ons. Une fois que l’installati­on sera montée sur le mur, ces 49 portraits de Vernouille­t seront comme une partie du portrait de l’humanité. » Chanteloup-les-vignes participe cette année à l’opération «Mets ton bonnet» menée depuis dix ans par la marque de jus de fruits et smoothies «Innocent». À la fois solidaire, ludique et créatrice de lien social, elle permet de soutenir l’associatio­n «Les Petits frères des pauvres». Chaque automne, «Innocent» appelle les Français à tricoter des petits bonnets pour coiffer ses bouteilles dans les rayons de supermarch­és. Pour chaque exemplaire vendu, 20 centimes sont reversés à l’associatio­n. Pour participer, retrouvez les tutoriels et les patrons des bonnets sur le site metstonbon­net.fr, puis déposez vos créations au CCAS avant fin novembre. La rue Pierre-le Guen va être remise en double sens pour la fin du mois d’octobre. En effet, les travaux d’enfouissem­ent des réseaux de télécommun­ications et d’électricit­é dont elle a fait l’objet, entre la rue des Mésanges et la place de la Liberté (quartier Chennevièr­es), devraient se terminer ce vendredi 28 octobre.

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