Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Les habitants des pavillons HLM se mobilisent pour rester chez eux

- Fabien Dézé

Dans le cadre du Forum de la famille, qui se déroulera les 18 et 19 novembre, la Ville organise un concours de photo. Les 6/17 ans sont invités à envoyer, avant le 15 novembre, leurs meilleures photos de famille. Chaque participan­t a le droit à trois clichés. Ils doivent être associés à une activité qui caractéris­e la famille et à un mot qui la décrit. Les photos sont à envoyer à contact@leforumdel­afamille.com. La remise des pris se déroulera le samedi 19 novembre, à 18h à l’espace Gérard-philipe, lors du Forum de la famille. Récital de piano, avec Anne Queffélec et Gaspard Dehaen, samedi 5 novembre, à 20 h 30, salle Georges-brassens au Mesnille-roi. Organisé par l’associatio­n des Bretons de Maisons-laffitte - Le Mesnil-le-roi – Montesson. Tarifs : 17 à 25 euros. Gratuit pour les moins de 12 ans. Réservatio­n auprès de l’office du tourisme de Maisons-laffitte et du Mesnil-leroi, 41 avenue Longueil. Tél. : 01 39 62 63 64.

Du côté de la cité des Tilleuls, située à l’entrée du Mesnil-leroi en bordure de la D308, c’est l’incompréhe­nsion et l’angoisse qui règnent depuis maintenant quelques mois. Les locataires des 43 pavillons HLM (avenue de Poissy, rue des Tilleuls, rue de la forêt) ont appris que leurs maisons allaient être détruites dans les années à venir pour laisser la place à un programme plus ambitieux. La Sablière, le bailleur social, prévoit en effet de renouveler les 43 pavillons HLM existants tout en créant 100 logements supplément­aires dans le quartier (50 sociaux et 50 en accession à la propriété).

« Un drame social »

« Le bailleur n’a pas l’intention de garder nos pavillons qui datent des années 50, regrette Stéphane Messager, président de l’associatio­n Paroles de locataires, créée en juin et opposée au projet. Certes, on sera relogé, peut-être même dans le quartier si on le souhaite. Mais il y a des familles installées dans ces pavillons depuis plus de 30 ans et à qui on propose aujourd’hui d’aller habiter dans un F2. C’est un vrai drame social. Certaines personnes ne dorment plus la nuit. » Pour un habitant du quartier de longue date, les conséquenc­es de ce nouveau projet immobilier sont désastreus­es : « On va défigurer une partie du Mesnil-le-roi. Cette densificat­ion va forcément engendrer des problèmes de stationnem­ent et de sécurité puisque l’on se trouve en bordure d’une départemen­tale très dangereuse. »

Rajeunir la population

Pour les habitants du quartier, la loi Duflot, qui prévoit que les communes doivent disposer de 25 % de logements sociaux d’ici 2025, est responsabl­e de ce chambardem­ent, le Mesnil dépassant tout juste la barre des 20 % à l’heure actuelle. « Il y a d’autres endroits que ce quartier pour construire des logements sociaux, peste Stéphane Messager. Par exemple, le terrain de foot Pierre-taranne n’est quasiment jamais utilisé. »

Sensible à l’inquiétude des locataires, le maire, Serge Caseris (LR), tente de les rassurer tout en défendant le projet. « Aujourd’hui, ce n’est pas 50 logements sociaux que nous avons besoin de construire mais 150, assure-t-il. La Ville paye des pénalités car elle n’est pas dans les clous. Toute commune a vocation à évoluer, notre priorité c’est d’éviter le vieillisse­ment de la population. Ici, il y aura des F2 et des F3 pour attirer les jeunes couples. Nous avons discuté avec La Sablière. Elle s’engage à vérifier les situations individuel­les et à accompagne­r au mieux les locataires. Mais je comprends que cela soit une angoisse pour les personnes qui habitent ici depuis 50 ans. »

Alors que l’enquête publique sur le plan local d’urbanisme (PLU) est ouverte jusqu’au 5 novembre, l’associatio­n Paroles de locataires compte se battre jusqu’au bout pour faire annuler le projet. Une pétition déposée sur internet a déjà recueilli environ 230 signatures.

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