Le Courrier des Yvelines (Poissy)
J.-F. Berçot : « Le Sidru est seul pour régler le problème de la dette ! »
Jean-frédéric Berçot aurait voulu un vrai soutien politique. Pire. Selon lui, les hésitations ou les annonces mêlées de défiance de la part de certains élus « ne l’aident pas » dans sa recherche de solution auprès des banques.
Vous votez le budget du Sidru dont vous êtes le président (Syndicat intercommunal pour la destruction des résidus urbains : Achères, Saint-germain Andrésy, Verneuil et toutes les communes de l’ancienne CA2RS) ce mardi 3 avril. Vous devez payer près de 20M€ à la banque Depfa dans le cadre des emprunts toxiques contractés avant votre arrivée par le syndicat.
Nous avons la nécessité de prendre en compte la condamnation dans le dossier Depfa. Nous avons entamé des négociations avec la banque. Je peux payer les 20M€ demandés. Nous avons déjà donné 5M€ sur les 8,5M€ de provision. Les procédures d’étalement de charge sont en cours. Le préfet a déjà donné un avis faborable. Reste à obtenir une autorisation de la part des ministères de l’intérieur et de l’economie pour obtenir un nouveau prêt de 11,5M€. L’autre procédure consiste à élaborer des modalité de paiement. En clair, elle porte sur le délai pour exécuter la condamnation. Depfa étudie cette proposition. Les élus de la communauté urbaine GPS&O et Saintgermain Boucle de Seine semblent ne pas vous suivre dans vos solutions (voir ci-dessous).
Toutes les solutions que je préconise sont des solutions pour ne pas créer des ressources supplémentaires et augmenter le coût pour les habitants. Il y a un autre dossier avec la banque Natixis. J’ai fait une provision de 1,2M€. Cette ligne, je l’ai inscrite sur le budget. Reste tout de même à déterminer le montant du prêt à rembourser. J’y travaille. GPS&O et CASGBC semblent attendre des garanties.
Beaucoup de gens s’intéressent au Sidru. Le président de la Communauté urbaine (Philippe Tautou), le président de l’agglo, Pierre Fond, le président du conseil départemental des Yvelines (Pierre Bédier). Mais je sens une certaine agitation politique alors que nous avons besoin de sang-froid pendant les négocations avec les banques. Ce que je constate et déplore, c’est que le syndicat n’est pas aidé pour faire face à ses charges (Les agglo et CU ne veulent pas se porter caution, NDLR). Le problème, c’est que je suis seul. Le fond de l’histoire est politique. Ces gens-là n’en ont rien à faire des conséquences; ils veulent me débarquer du Sidru. (J.-F. Berçot est en guerre avec Karl Olive à Poissy, NDLR). Pourtant je refuse d’augmenter la cotisation des habitants. Ils n’ont pas à payer pour les emprunts toxiques. On ne peut pas fiscaliser un territoire. C’est inacceptable. Je rappelle enfin que je ne suis pas à l’origine de ces emprunts toxiques. Je gère une situation qui n’est pas de mon fait. Quelle sont les solutions des élus pour régler cette dette ?
Je ne comprends pas la politique des deux intercos en matière de déchets. Peut-être veulent-ils le contrôle des déchets. Je suis déterminé à régler la dette du Sidru. Je suis le président jusqu’à 2020. J’observe dans ce dossier l’affrontement entre deux mondes politiques : celui d’avant, d’un autre âge et celui d’un monde nouveau qui agit dans la plus totale transparence et que j’incarne. J’ai le soutien des représentants politiques au niveau du Sidru. Parmi eux, des maires me soutiennent dans les négociations.