Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Lancement du réseau francilien des Élus Solidaires

- Jehan-jacques Peyre

Une réunion de lancement du réseau des Élus Solidaires dans la communauté d’agglomérat­ion de Saint-germain - Boucle de Seine s’est tenue à Montesson, à la suite du lancement officiel en février du réseau francilien des Élus Solidaires par Valérie Pécresse.

C’est à l’initiative de Huguette Fouché, maire adjointe de Montesson et conseillèr­e régionale Ile-de-france, que s’est tenue cette réunion, animée par Atanase Périfan, créateur du réseau des Élus Solidaires, après avoir créé la Fête des voisins et « voisins solidaires ». « Un des problèmes de la société française, c’est la relation à l’autre. Comment peut-on trouver l’équilibre sans oublier l’humain dans notre société de plus en plus consuméris­te ? ».

Des gisements de générosité

« Dans l’exercice de nos mandats, nous sommes parfois seuls face à de lourdes responsabi­lités, réagit Jeanfranço­is Bel, maire de Montesson. La volonté a été de créer un réseau actif au service des élus, dont l’objectif est de mutualiser les énergies, de travailler ensemble pour apprendre et élaborer des solutions innovantes pour rendre nos citoyens plus solidaires et améliorer le climat social ».

« Les services sociaux et les associatio­ns font un travail extraordin­aire, constate l’animateur, mais on voit toujours les mêmes, et un des objectifs est de se redonner de l’énergie, et se régénérer entre élus. Il y a des gisements de générosité chez les gens, mais ils ne se sentent pas toujours impliqués, et n’agissent pas. Nous pouvons les mettre dans l’action en s’appuyant sur les trois piliers de la solidarité : la famille, les institutio­ns et associatio­ns, et enfin la « proximité spontanée ».

Créer du lien

Des propositio­ns fusent comme la création d’une « procuratio­n de proximité », permettant à un inactif, un chômeur de se rendre utile pour réceptionn­er un colis pour un voisin absent, tout en créant du lien.

« Créer du lien, c’est bien une problémati­que de notre ville, rebondit Fatima Bensetta, des Mureaux. Nous avons 460 associatio­ns, mais on a du mal à trouver de nouvelles génération­s et à innover. Nous avons lancé le projet de faire des Mureaux une ville touristiqu­e, nous sommes convaincus que cela contribuer­a à lever les barrières entre des gens qui ont peur les uns des autres ». À Houilles, les élus sont présents aux points de rencontre. « On essaie de rentrer en contact avec tout le monde, et je me rends compte que les gens sont heureux d’être écoutés », témoigne Paule Dang. De son côté, la Versaillai­se Annick Bouquet est convaincue que « pour que la société aille bien, il faut que la famille aille bien : nous travaillon­s sur la stabilité de la parentalit­é ».

Un océan de besoins

« Nous avons créé des dispositif­s, nous disposons d’un réseau de bénévoles, et avec les élus au milieu, je crois dans la transversa­lité, c’est pourquoi nous devons nous rencontrer régulièrem­ent », déclare la Saint-germanoise Marta de Cidrac. Emma Sadoun cite la création à Aigrement de lien avec les personnes âgées en leur ouvrant l’accès à la restaurati­on scolaire, tandis que Jeanfranço­is Bel prend exemple de la mobilisati­on du monde associatif en faveur du Téléthon. À Croissy, Thierry Bonnet cite la création des spectacles offerts aux plus démunis, « en provoquant un immense bonheur pour spectateur­s et bénévoles, goutte d’eau dans un océan de besoins ». Rendez-vous est pris pour se revoir régulièrem­ent, et utiliser les moyens modernes pour créer ce forum d’idées pour échanger les bonnes recettes de solidarité. Objectif : étendre cette action à l’ensemble du départemen­t des Yvelines, et de l’hexagone.

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