Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Affrontement après le clip sauvage
L’interruption du tournage d’un clip sauvage du groupe de rap « Farwest », le 22 mai sur le toit d’un immeuble, a dégénéré.
Huit containers détruits, des tirs entendus et des dizaines de policiers déployés. C’est le bilan du clip sauvage qui a été interrompu le lundi 22 mai à Vélizyvillacoublay.
Vers 20 h 45, la police a été alertée par des témoins. Une cinquantaine d’individus se trouvaient sur le toit d’un immeuble, rue Paulhan. D’autres se trouvaient dans la rue. Les forces de l’ordre décident d’y mettre un terme. Elles identifient plusieurs personnes : les organisateurs, le cameraman (qui utilise un drone sans autorisation) et deux chanteurs.
Les figurants redescendus du toit n’apprécient pas. Regroupés, ils jettent des projectiles sur les policiers. Ceux-ci seront obligés de tirer à sept reprises avec des munitions de dispersion pour restaurer le calme.
Dans la foulée, plusieurs départs de feu ont été signalés. Des containers ont brûlé à l’entrée du Mail devant le parking souterrain, rues Bastié, Louvois, Rabourdin et Louis-blériot. Ce n’est qu’après l’arrestation d’un quatrième homme, vers 1 heure du matin, que le quartier retrouvera son calme.
Les quatre interpellés sont tous âgés de 18 à 21 ans et originaires de Vélizy-villacoublay. Des procédures ont été engagées contre eux, notamment pour mise en danger de la vie d’autrui, utilisation d’un drone dans l’espace public sans autorisation, atteinte à la vie privée par captation d’image, outrage, violences volontaires et destruction de biens privés par incendie.
La justice saisie
Le 24 mai, l’un d’entre eux a été présenté devant les juges. Il s’agit de l’un des figurants. Il a demandé un délai pour préparer sa défense. L’affaire a donc été renvoyée au 21 juin. En attendant, il a été placé sous mandat de dépôt. Jusqu’à présent, son casier judiciaire est vierge. Mais il n’est pas inconnu de la justice pour autant. Son nom figure dans quatre procédures de mise en examen pour des affaires de violences. Depuis janvier 2016, il bénéficiait d’un contrôle judiciaire. Les autres devront répondre de leurs actes le 6 septembre prochain. En attendant, ils ont été placés sous contrôle judiciaire.
Suite à ces événements, plusieurs voitures ont été incendiées à Vélizy. De quoi raviver l’inquiétude des habitants. « En ce moment, les cris, les hurlements, c’est toutes les nuits. Cela n’est pas normal, témoigne une habitante. Quant à ce clip, c’est assez hallucinant. Moi, j’étais dans mon canapé, tranquillement installée devant ma télévision. J’habite assez haut dans l’immeuble. Je ne veux pas dire l’étage pour ne pas être identifiée. J’ai entendu un bourdonnement… »
Une série d’incendies