Tic-tac de fin pour le voleur de montres

Le 22 mai, les enquêteurs de l’unité de protection des biens de la sûreté urbaine de la circonscription d’agglomération de Conflans-sainte-honorine ont interpellé à Poissy l’auteur de cinq vols de montres de luxe commis avec violences entre janvier et mai à Poissy (78) et Cergy (95). Le suspect, qui a reconnu les faits en garde à vue, a été jugé en comparution immédiate le 24 mai.

40 000 euros de préjudice

Le mode opératoire de Gofolle (19 ans) était simple. Après avoir repéré des montres de grand prix sur le site « Le Bon Coin », il contactait les vendeurs par téléphone puis leur donnait rendez-vous. C’est au moment de la transaction, une fois l’objet en main, qu’il s’enfuyait.

Grâce à ce stratagème, il s’est emparé de trois Breitling (respectivement vendues 4 900 euros, 5 600 euros et 2 450 euros), d’une Rolex (5 000 euros) et d’une Cartier (22 000 euros). Les investigations sur la téléphonie ont permis d’établir que le mis en cause avait contacté ni plus ni moins 54 vendeurs de montres.

À la barre, Gofolle a expliqué qu’il avait remis à un tiers les objets dérobés. « Je lui devais 2 000 euros. Il me rendait responsable de pièces volées sur sa moto garée dans un box à Cergy. Il m’a mis la pression. C’est lui aussi qui m’a mis sur le coup des montres. »

Quatre de ses victimes sont venues à l’audience raconter leur désarroi. « Cette vente, c’était pour financer les études de mon fils dans une école catholique », a témoigné l’une d’entre elles. « Moi, c’était pour payer les frais d’hospitalisation de ma mère », a poursuivi une autre.

« Oui, derrière ces vols, il y a d’abord une histoire », a tonné la procureure. Suivant ses réquisitions, les juges ont condamné Gofolle à 18 mois de prison et prononcé son incarcération. Il devra également indemniser ses victimes à hauteur du prix de mise en vente sur « Le Bon Coin ».