Le père suicidaire ne se dérobe pas

« C’est moi ! » Jean-michel a reconnu être l’auteur des coups reçus par sa femme et sa fille, le 27 janvier dernier à Bois-d’arcy. « J’étais au bout du rouleau. » C’est aussi pour cela qu’il a tenté de mettre fin à ses jours dans le jardin familial. Les policiers l’ont retrouvé le doigt sur la détente d’un fusil à pompe, le canon collé sur sa gorge. Ce soir-là, Jean-michel avait bu. L’homme de 61 ans n’a pas supporté la visite d’une de ses filles et la discussion autour d’une question financière. Il s’est emporté. Sa famille, en voulant le maîtriser, reçoit des coups. Sa femme et une autre fille surtout. L’homme descend dans la cave, prend son fusil puis va dans le jardin.

Il frappe ses proches

La police est appelée. Lorsqu’elle arrive, il est prêt à tirer. Son fils parviendra finalement à le ramener à la raison. Jugé libre ce mardi 23 mai, l’homme a exprimé de profonds regrets. « Jamais je n’aurais dû en arriver là. Je voulais en finir avec moi-même… Je ne voulais pas toucher à mes enfants. Si je l’ai fait, ce n’est pas pour les tuer. » Et son avocat, Frédéric Champagne, de compléter. « Voilà. Il a fait ses aveux, avec les moyens du bord. Aujourd’hui, nous savons qui a souffert : sa famille et lui. Il ne se dérobe pas. Prenez ces aveux dans votre réflexion », a-t-il lancé aux juges. En fin de journée, la sentence est tombée : ce sera dix mois de sursis.