Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Une plaque en l’honneur d’un couple de Justes

- T.R.

Ce vendredi 2 juin, square du Pincerais, une plaque en hommage à Antoinette et Marcel Loubeau, héros pisciacais de la Seconde Guerre mondiale, sera inaugurée.

Gaston Loubeau, 90 ans, est le fils unique d’antoinette et Marcel Loubeau, couple de Justes parmi les Nations. Ce vendredi 2 juin, ils seront honorés à Poissy. Gaston Loubeau se dit heureux de cette initiative de la municipali­té conduite en lien avec le comité français pour Yad Vashem et l’associatio­n des Amis du jardin de l’olivier.

Elle s’inscrit dans la continuité de la cérémonie organisée le 5 mars 2013, à Poissy, au cours de laquelle Gaston Loubeau s’était vu décerner, au nom de ses parents, la médaille et le diplôme octroyé aux Justes parmi les Nations. Marcel et Antoinette, décédés en 1992 et 1987, ont été honorés à titre posthume pour avoir « aidé à leurs risques et périls, des Juifs pourchassé­s pendant l’occupation ». En l’espèce, ils ont secouru Rachel Roizès, née Zylberberg, qui n’avait que 5 ans à l’époque, et sa maman, Laja. Rachel vit aujourd’hui à Toulouse avec son époux, Alain. Elle fera le déplacemen­t pour participer à la cérémonie. En juin 2014, elle avait écrit au maire Karl Olive pour lui suggérer d’attribuer une rue à Antoinette et Marcel Loubeau.

Cachées

Originaire­s des Deux-sèvres, Antoinette et Marcel Loubeau sont arrivés dans les années trente, à Poissy avec leur fils Gaston alors âgé de 3 ans. Marcel Loubeau était gardien à la maison centrale de Poissy et s’occupait notamment du courrier. La famille habitait avenue du Cep dans l’immeuble voisin de celui où s’étaient réfugiées Rachel et sa maman, après l’arrestatio­n de Jacob, le papa, à Paris le 5 septembre 1942. Ce dernier mourra au camp d’auschwitz le 21 septembre 1942.

En 1943, à la suite d’une dénonciati­on, Rachel et Laja sont arrêtées et enfermées dans une cellule de la prison de Poissy. « Nous sommes restées quelques jours en attendant d’être transférée­s ailleurs, se souvient Rachel. Ma mère y a d’ailleurs été blessée à la tête et à une jambe, j’ignore dans quelles circonstan­ces. » Rachel et sa mère devaient être transférée­s à Drancy avant d’être envoyées en camp de concentrat­ion. « Mais au cours de ce transport, nous avons été débarquées avant d’arriver à destinatio­n et emmenées chez notre voisin gardien de prison. Ce n’est que beaucoup d’années plus tard que j’ai appris que c’était M. Loubeau qui avait alerté la Résistance et que c’était à eux que nous devions notre salut. »

Rachel et Laja sont restées une semaine cachées chez les Loubeau. Elles dormaient dans la salle à manger et au moindre bruit se réfugiaien­t entre le sommier et le matelas du lit des Loubeau. « Ce lit était pourvu d’un édredon si volumineux que les protubéran­ces formées par nos corps sous le matelas ne se voyaient pas. »

Marcel Loubeau n’a pas été inquiété pour son geste héroïque. « Il avait arrêté le fourgon devant chez lui et était reparti à la prison avec le fourgon vide. Il a expliqué que ma mère avait réussi à ouvrir la porte et à s’échapper. Il a même participé aux recherches pour nous retrouver ! » Marcel Loubeau a fait toute sa carrière à la prison de Poissy où il a terminé directeur adjoint. Apposé sur le pare-brise de très nombreux véhicules conflanais, le macaron de stationnem­ent violet va abandonner sa forme originelle. Permettant d’identifier les automobile­s des riverains selon leurs zones de résidence, il va céder sa place à un nouveau macaron au design bien différent. Devenu carré, il est mis à dispositio­n des habitants des rues concernées dès le 1er juin et ce jusqu’au 30 septembre prochain, date à laquelle le précédent sera définitive­ment obsolète. Afin de récupérer le précieux sésame, rendez-vous au Parc Relais de la Fonderie (6, rue de la Fonderie) avec sa carte grise ainsi qu’un justificat­if de domicile. À noter qu’il est possible de télécharge­r, sur le site www.conflans-sainte-honorine.fr, le formulaire à remplir afin de préparer son dossier à l’avance.

En partenaria­t avec l’inspection de l’éducation nationale, la municipali­té a souhaité distribuer à chacun des élèves des classes élémentair­es le guide pédagogiqu­e du Musée de la batellerie et des voies navigables. Au total, 2 500 guides sont distribués. « Il est important que nos enfants puissent connaître le Musée de la batellerie et des voies navigables afin qu’ils aient envie de le visiter en famille, commente le maire Laurent Brosse. Ils pourront ainsi mieux comprendre l’importance du Pardon national de la batellerie. Nous souhaitons développer le travail partenaria­l avec l’éducation nationale sur la découverte de notre histoire batelière. » L’assemblée générale de l’office de tourisme aura lieu vendredi 9 juin à partir de 16 h 30, à la Distilleri­e, 105 rue du Général-de-gaulle à Poissy.

Pour s’initier à un mode de production et à un mode de vie respectueu­x de la nature et des hommes, les associatio­ns Triel Environnem­ent, Villennes Initiative­s & Expression­s et Les Colibris Rive Gauche organisent une projection de L’éveil de la permacultu­re, d’adrien Bellay, suivie d’un débat ce jeudi 1er juin à 20 h 30 au cinéma C2L de Poissy. Le collectif Romyveline­s lance un appel public de soutien aux familles roms de Triel-sur-seine qui ont tout perdu dans l’incendie du 16 mai dernier, notamment en participan­t à la collecte organisée par le collectif : www.leetchi.com/c/solidarite-suite-incendie-triel

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