Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Le logement du marinier au Musée de la batellerie de Conflans
Du 6 mai au 2 juillet, le Musée de la batellerie et des voies navigables de Conflans présente une exposition temporaire intitulée « Le logement du marinier ».
C’est au coeur de l’orangerie du parc du Prieuré, située près du musée, qu’une très riche collection d’éléments de cabine est présentée depuis le 6 mai. Les visiteurs peuvent ainsi découvrir un salon en acajou, des vitraux, des tables, une fausse cheminée ou encore des objets de la vie quotidienne. Mais c’est surtout la reconstitution d’une cabine qui fait figure d’élément clé de l’exposition. Cette cabine, on la doit à son donateur Ronald Lorio dont le père était batelier dans le Nord de la France. « Mon père avait un bateau, le Fantasia, construit au chantier Quille de Merville en 1930. C’est un bateau qui n’avait pas de moteur. Et en 1970, les péniches qui n’avaient pas de moteur partaient au déchirage, c’est à dire qu’elles étaient découpées en morceau. Mais avant cela, mon père avait démonté tout le meublage de la cabine centrale et l’avait stocké dans notre maison. À son décès il y a 15 ans, je me suis demandé, avec ma mère, ce que l’on pouvait en faire. J’ai donc contacté le musée de Conflans pour lui proposer un don il y a six ans. Aujourd’hui, le projet est arrivé à son terme et la cabine a été reconstituée », se félicite Ronald Lorio.
Témoignages
Ainsi, l’exposition lève le voile avec brio sur une vie quotidienne batelière encore trop méconnue. Autour d’un programme ludique et pédagogique, vous pourrez comprendre davantage la vie d’un batelier qui était bien différente de celle des gens à terre. C’est une grande famille à découvrir, à l’aide de gravures, de photos, de dessins et d’affiches.
Pour prolonger la visite, le petit journal de l’exposition est également offert pour lire de nombreux témoignages de bateliers et de journalistes de 1850 à nos jours. « À l’époque dans les années 1950, mon père faisait le transport du charbon du bassin minier du Nord-pas-de-calais à Paris. Nous remontions la Seine et je me souviens que nous nous étions arrêtés à Conflans », confie Ronald. À travers cette exposition, c’est toute la ville de Conflans qui continue à revendiquer son identité de ville fluviale et de capitale de la Batellerie.