Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Demaison au théâtre de Conflanssainte-honorine
Actuellement à l’affiche de Jour J de Reem Kherici, François-xavier Demaison, nominé aux Molières dans la catégorie humour avec son nouveau spectacle, sera à l’affiche du théâtre Simone-signoret à Conflans-sainte-honorine, ce vendredi. Rencontre.
C’est votre troisième spectacle, cette fois-ci sans l’accroche de votre nom, est-ce le spectacle le plus abouti pour vous ?
Je pense oui. C’est le spectacle où je me livre le plus. Je me livre plus que les deux spectacles précédents. Il y a quelque chose de libéré. J’ai l’impression de péter le plafond de verre. Peut-être que dans la vie je me sens mieux dans mes baskets. Quelque chose de plus vivant. Je prends beaucoup de plaisir avec ce spectacle. C’est un pur bonheur dans ma carrière de seul en scène.
Quels éléments de votre ancienne vie d’avocat fiscaliste vous servent-ils aujourd’hui pour la télévision et le cinéma ?
Je dirais que j’ai développé il y a plusieurs années une activité de producteur. Je pense qu’il y a deux ou trois réflexes qui ne me desservent pas en tout cas. Mais ce n’est pas une impression, j’ai été acteur pratiquement 15 ans jusqu’à aujourd’hui et fiscaliste 5 ans. J’ai été trois fois plus acteur que fiscaliste.
Vous allez fêter vos 15 ans de carrière, quelles ont été les étapes importantes de votre parcours ?
Il y a eu le rôle de Coluche qui a pas mal compté. Ce rôle a été un vrai révélateur au niveau du cinéma et m’a permis d’enchaîner pas mal de films. La nomination au César du meilleur acteur m’a ouvert la porte à de nombreux rôles. Ensuite il y a eu une nomination aux Molières avec ce spectacle. Il y a eu récemment des rencontres avec des réalisateurs comme Hugo Gélin pour le film Comme des frères. Il y a eu différents caps. Ce sont surtout les bons rôles au cinéma qui font les caps pour un acteur.
Vous avez déclaré récemment : « Personne ne m’attendait en temps qu’acteur ». Était-ce un rêve de gosse qui est devenu une ambition profonde ?
Exactement, c’est tout à fait cela. Un rêve de gosse qui s’est réalisé. J’ai l’impression de vivre mon rêve. C’est un peu ce spectacle. Un petit garçon qui égraine les souvenirs et qui se dit qu’il est heureux de monter sur scène et heureux de vivre son rêve. Quand je suis arrivé, j’avais 30 ans. Personne ne m’attendait vraiment. Finalement il a fallu construire cela avec foi et passion et faire des rencontres. Samuel Le Bihan et Antoine de Caunes, notamment, ont été de belles fées sur mon berceau. Vous vivez à Asnières dans les Hauts-de-seine mais qu’évoquent pour vous les Yvelines ? Des souvenirs particuliers ?
J’ai dû avoir des petites amies dans les Yvelines. Des filles de bonne famille que j’allais visiter de temps en temps. Les Yvelines me rappellent mon adolescence. Des soirées dans le 78 où je n’étais pas la star de la soirée. J’attendais plutôt les filles près du buffet pour les faire rire. J’ai joué souvent dans les Yvelines dans plusieurs villes comme Le Chesnay, Le Vésinet ou Buc.