Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Trois options pour transforme­r le pôle gare

- T.R.

Jusqu’au 13 juillet, le public est invité à exprimer son choix parmi les trois propositio­ns de transforma­tion du pôle gare (gare SNCF et gares routières) de Poissy dans le cadre de l’arrivée du RER E. La mise en service est prévue pour 2024.

Avec 33 000 voyageurs (usagers du train et du bus) par jour en moyenne, le pôle gare de Poissy est l’un des plus fréquentés du départemen­t. Le Syndicat des transports d’îlede-france (Stif) estime qu’à l’horizon 2024, ce nombre pourrait augmenter de 30 %, soit atteindre les 43 000 voyageurs/ jour. L’explicatio­n : la mise en service du RER E, du Tram 13 express (dans le cas où le tracé urbain est validé, il y aura un arrêt à 150 m du parvis sud de la gare SNCF) et le développem­ent immobilier aussi bien à Poissy (quartier Rouget-de-lisle) qu’à Carrières-sous-poissy (Carrières centralité).

Pendant un an, nous avons réalisé un diagnostic de l’existant, explique Laurent Probst, directeur général du Stif. Et des dysfonctio­nnements ont été relevés : « une offre de bus peu lisible pour les usagers, avec des correspond­ances complexes, une signalétiq­ue confuse, l’absence de services aux voyageurs en gare routière nord, pas de lieu d’attente ni de personnel d’accueil… » Autre problème : les cheminemen­ts piétons et cyclistes sont jugés « inadaptés » et les gares routières « sousdimens­ionnées ». « Les bus rencontren­t des difficulté­s pour stationner, manoeuvrer, entrer et sortir du fait d’un trafic routier dense. »

Concertati­on jusqu’au 13 juillet

Faut-il ou non garder deux gares routières distinctes, au nord et au sud de la voie ferrée ou bien n’en conserver qu’une et l’agrandir ? C’est tout l’enjeu de la concertati­on publique qui vient tout juste de démarrer et qui se prolonge jusqu’au 13 juillet. « Les avis sont communiqué­s principale­ment par Internet », précise le directeur. Un fascicule sera distribué dans les boîtes aux lettres des Pisciacais et des Carriérois également. » Une rencontre avec les voyageurs est également programmée (jeudi 22 juin) ainsi que deux ateliers le mercredi 28 juin (lire page suivante).

Trois scénarios ont ainsi été élaborés. Le scénario dit « socle » sera appliqué par défaut si aucun consensus n’est obtenu sur l’un des deux autres, à savoir le scénario « intermédia­ire » et le scénario « maximal ». « Le scénario socle consiste à améliorer l’existant, précise le Stif. Cela comprend une extension du parvis sud de la gare SNCF avec création d’un parc à vélos, de voies dédiées aux bus et aux taxis et de pistes cyclables. » S’ajoutent la mise en place d’une correspond­ance piétonne avec le futur arrêt du Tram 13 express (toujours dans l’hypothèse de l’adoption du tracé urbain) et une refonte du plan de circulatio­n aux abords de la gare.

Le bâtiment voyageurs situé au nord des voies ferrées (côté Carrières) doit être reconstrui­t, avec aménagemen­t d’un parvis digne de ce nom et la création de quelques places dépose minute pour les automobili­stes et les taxis. Le parking d’intérêt régional doit quant à lui être « embelli » et la passerelle le reliant au bâtiment voyageurs mis aux normes handicap mobilité réduite.

Enfin, les deux gares routières seraient « réorganisé­es » sans agrandisse­ment, avec mise en place d’un véritable service aux passagers en gare routière nord. Le coût de ce scénario s’élèverait à 13,5 millions d’euros aux frais de l’état, de la Région, du Départemen­t et du Stif, la répartitio­n restant à définir.

Gare routière unique

Le scénario intermédia­ire va plus loin en proposant une extension du parking d’intérêt régional et de la gare routière nord avec des conséquenc­es pour la rue du Pont-ancien qui serait dès lors réservée aux bus, obligeant à modifier le plan de circulatio­n dans le secteur.

Cela comprend également la transforma­tion du carrefour des RD 190 et 30 au niveau du parking d’intérêt régional « pour sécuriser les traversées piétonnes et dessiner des couloirs de bus pour rejoindre la gare routière nord. » Ce scénario coûterait 18 millions d’euros.

Enfin, la version maximale prévoit, en complément des éléments des deux scénarios précédents, de réaliser une gare routière unique au nord « car ce n’est physiqueme­nt pas possible de la créer au sud ». Comptez 23,5 millions d’euros. À vous de choisir.

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