Le Courrier des Yvelines (Poissy)
La vague en marche
Les résultats dans toutes les communes
Qui l’eut cru ? Si on imaginait une victoire de La République en marche avec des sondages qui la donnaient à 30 % des voix, on ne pensait vraiment pas à un tel chambardement. Dimanche les quelques électeurs - 52,58 % des inscrits, soit près de 500 000 personnes sur 951 394 - qui se sont rendus dans leur bureau de vote n’ont eu qu’une seule idée en tête : « Voter pour le parti de Macron ».
Il fallait sortir le sortant, c’està-dire, dans les Yvelines, dix députés LR sur les douze en place, les deux autres étant socialistes. Il fallait aussi quand on voit ce qui s’est passé dimanche soir, élire des femmes à l’assemblée nationale. Dans les Yvelines, sur les douze députés sortants, il y avait onze hommes. Messieurs, on dégage ! Le vieux système politique a été mis par terre. Pis. Le score de la droite dans les Yvelines est l’un des plus faibles de France. On peut presque dire que le mouvement En Marche ! a littéralement dévoré la droite yvelinoise.
Et à ce jeu de bowling, les quilles ont valsé d’une manière violente. On peut même dire que dans certaines circonscriptions, elles ont volé en éclat, à la façon d’un vrai strike :
Le record pour deux candidates : 47,92 %
Deux femmes candidates de La République en marche font le meilleur score du département : Marie Lebec (4e circonscription) et Natalia Pouzyreff (6e circonscription) ont rassemblé 47,92 % des voix. Elles écartent respectivement deux figures de la droite, Ghislain Fournier le maire de Chatou et conseiller départemental qui totalise 22,39 % des voix et Pierre Morange, le maire de Chambourcy 26,45 % du scrutin. « Jusqu’à présent, les électeurs n’avaient pas d’alternative libérale face à ces candidats, observe un élu yvelinois. Mais quand on leur présente un candidat centriste de droite ou de gauche selon les cas, ils sont prêts à voter. On a peutêtre oublié rapidement que le département des Yvelines a été centriste pendant très longtemps. »
Le dégagisme s’est poursuivi dans la 5e circonscription où le maire de Maisons-laffitte, Jacques Myard, qui briguait un sixième mandat n’obtient que 27,35 % des voix. Là encore c’est une femme, Yaël Braunpivet (LREM), qui accroche à son palmarès le troisième score des Yvelines avec 47,14 % des voix.
Autre surprise de taille : le maire du Chesnay, Philippe Brillault ne fait pas un pli même dans son fief : 25,32 % du scrutin loin derrière une autre femme, Béatrice Piron, qui le balaie avec un score de 47,06 %.
Et le chamboule-tout se poursuit
Plus attendu, Aurore Bergé réalise un score tout aussi important dans la 10e circonscription (Rambouillet). Avec ses 46,63 % elle est près de sortir Jean-frédéric Poisson qui ne totalise que 19,12 % des votes.
A Poissy, David Douillet veut y croire. Pourtant avec 26,93 % des voix, il lui manque près de 14 points pour rejoindre la gagnante de la soirée : Florence Granjus qui totalise 14 644 votes (41,02 %).
Enfin dernière femme à tirer son épingle du jeu. Nadia Haï (LREM) dans la 11e circonscription arrive en tête avec 10 858 voix et 32,98 % des votes. C’est neuf points devant Jean-michel Fourgous (23,09 %). Elle sort Benoît Hamon (22,59 %), l’ancien vainqueur de la primaire à gauche.
Quelques hommes
Dans la région de Versailles (1ère circonscription) Françoisxavier Bellamy, le poulain de François de Mazières (LR) avec 27,49 % n’a pas résisté longtemps à Didier Baichère (LREM) qui totalise 42,15 % des voix. Il n’y a qu’à Versailles où il sauve l’honneur. Dans la 2e circonscription, même enjeu. Le maire de Vélizy, Pascal Thévenot (LR) avec 22,58 % des voix n’a pas fait illusion face au candidat (LREM), Jean-noël Barrot, qui affiche 43,84 % au compteur.
Enfin Bruno Millienne (Modem) le seul politique professionnel devance (37,75 %), dans la 9e circonscription, Jean-marie Tétart qui obtient 20,31 % des voix.
On voit mal la tendance s’inverser lors du second tour dimanche 18 juin : neuf femmes sur douze députées des Yvelines. On attend les sénatoriales.