Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Jacques Myard perd ses nerfs
Scène surréaliste, dimanche vers 23 heures à l’hôtel de ville de Maisons-laffitte. Plusieurs candidats, parmi lesquels Isabelle Amaglio-terisse (PRG/PS/EELV) et Sophie Thévenet (France insoumise), se sont vu refuser par Jacques Myard lui-même l’accès à la mairie mansonnienne, qui était annoncée selon la rumeur comme l’officieux bureau centralisateur des résultats de la circonscription. Les équipes de Yaël Braun-pivet ont également été refoulées. « C’est une soirée privée ! », a éructé le toujours député. « La mairie n’était pas ouverte, nous a confirmé Jacques Myard ce lundi. On était entre nous, on vérifiait les résultats et ils sont venus pour plastronner, nous casser les pieds. »
Hors de lui, Jacques Myard s’en est pris physiquement à un élu d’opposition divers droite de son conseil municipal, accusé d’être macron-compatible. Charles Givadinovitch et ses complices de « Mieux Vivre Maisons-laffitte » (MVML) ont été exclus de la salle du conseil. Givadinovitch a été empoigné par le col et, d’après des témoins, menacé d’être frappé. Quelques instants plus tard, Myard a redescendu les grands escaliers intérieurs de la mairie en direction de l’élu. Voulait-il s’excuser ? « J’y ai peut-être été un peu fort », l’a-t-on entendu dire au même moment, avant de le voir remonter dans les tours face au refus de Givadinovitch d’enterrer la hache de guerre.
Ce dernier, choqué, a confirmé l’incident, qui sera signalé à la préfecture. Je l’ai pris par le veston avant de lui demander de sortir, admet seulement le maire mansonnien. Il y a peut-être eu une maladresse de ma part. C’est une mauvaise querelle, j’ai du respect pour mon opposition. » « Nous sommes une droite libérale et progressiste, macron-compatible, en phase avec les habitants de Maisons-laffitte, répond Charles Givadinovitch. C’est tout l’inverse de Jacques Myard, indigne dans la défaite. »
Le groupe MVML appelle déjà à la démission du maire et à une recomposition de la majorité municipale.