Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Michèle de Vaucouleur­s deux fois plus forte

- P.T. P.T.

La 7ème circonscri­ption ne fait pas exception et Arnaud Richard (UDI) est en ballottage bien défavorabl­e, derrière Michèle de Vaucouleur­s qui, bien qu’inconnue de Conflans-sainte-honorine à Meulan-en-yvelines en passant par Triel-sur-seine, a capitalisé sur son nom plus de deux fois plus d’électeurs (15 924 voix contre 7 600). Le député sortant ne totalise que 19,43 % des suffrages exprimés quand la candidate macroniste caracole avec 40,71 %.

Débacle à gauche

Il est bien loin de ses 14 373 voix de 2012, obtenus avec une participat­ion de 56,60 % contre 49,19 % cette fois-ci. Pour autant, ce ne sont pas les quelque 4 700 électeurs restés chez eux qui privent Arnaud Richard d’être en tête au premier tour. La débâcle est encore plus sévère pour le PS car si Estelle Rodes était en pole position avec 15 420 soutiens en 2012, Ghislaine Senée, la candidate écologiste soutenue par la Rue de Solférino doit se contenter de la 5ème place cette fois avec 3 241 voix et 8,29 % des suffrages exprimés qui l’écartent définitive­ment du second tour ; en 2012, le candidat EELV seul avait obtenu 2 831 voix et 6,45 % des suffrages exprimés.

Derrière la candidate En Marche !

Partout, Arnaud Richard est derrière la candidate En Marche ! et à Conflans-sainte-honorine, il pointe même à la troisième place, derrière Paul Deboutin, de la France insoumise. Ce dernier s’octroie la troisième place au résultat total de la circonscri­ption, mais ses 11,81 % des suffrages exprimés et 5,73 % des inscrits lui refusent un ticket pour le second tour.

En changeant de candidat, le Front national a perdu 1 800 voix

Les cartes sont rebattues à Conflans-sainte-honorine où Michèle de Vaucouleur­s permet au Modem de monter sur la première marche avec 4622 voix et 40,03 % des suffrages exprimés, quand Estelle Rodes (PS) était en tête en 2012 avec 5394 votes et 40,88 %, et une participat­ion juste supérieure de 5 points. Arnaud Richard ne retrouve que la moitié de ses électeurs et passe de 3298 à 1611 suffrages et glisse même à la troisième place, derrière Paul Deboutin de la France insoumise qui le dépasse de 118 voix. Ghislaine Senée (EELV soutenue par le PS) pointe à la troisième place mais avec 1168 suffrages seulement, quand Gaël Callonec (EELV) en obtenait 1040 sur son seul nom il y a 6 ans. Le Front national est en recul de 474 voix, sans doute éparpillée­s entre la candidate d’extrême droite et celle de Debout la et 3 % des suffrages et passe de la 3e à la 4e place. À Meulan-enyvelines, néanmoins, il se maintient en troisième position avec 14,13 % et 307 voix quand les candidats MODEM-REM et UDILR en totalisent respective­ment 760 et 446.

C’est à Chanteloup-lesvignes qu’arnaud Richard s’en tire le mieux, en n’étant distancé que de 190 voix (24,55 % contre 34,69%). Mais à Vernouille­t, il subit un sérieux revers (20,95% contre 48 %), ne s’en tire guère mieux à Triel-sur-seine (23,09% contre 41,46 %) où il avait été candidat malheureux aux municipale­s. À Andrésy, le député sortant n’obtient que 898 suffrages contre 2050 à la candidate Modem, suivi de la France insoumise et ses 492 voix.

Même en totalisant les suffrages portés sur les candidats DVD ou Debout la France dimanche dernier, Arnaud Richard aura du mal à conserver son siège au Palais-bourbon s’il ne va pas chercher un à un les abstention­nistes du premier tour. France (170 et 255 voix respective­ment).

La capitale de la Batellerie n’en finit donc plus d’enchaîner les résultats qui contredise­nt les scrutins précédents. Comme il est impossible de classer Michèle de Vaucouleur­s (élue Modem à Poissy avec un maire LR et investie ici par la République en marche) à droite ou à gauche, il est tout aussi difficile d’affirmer que Conflans a le coeur à gauche plutôt qu’à droite ou l’inverse. Toujours est-il qu’arnaud Richard devra se montrer très persuasif s’il veut marquer des points décisifs à Conflans, car en 2012, il n’avait obtenu que la seconde place au second tour, à 220 voix de la candidate socialiste qu’il avait pourtant battue à l’échelle de la circonscri­ption.

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