Le Courrier des Yvelines (Poissy)
D’orgeval à l’équipe de France, la belle histoire de Bastien Dagneau
Pas la peine à la rentrée de lui parler de ses vacances estivales, Bastien Dagneau n’en a pas pris pour l’instant. Et n’aura pas plus l’occasion de partir durant les semaines à venir. Il faut dire que le baseball l’a occupé pleinement durant les deux mois. « Cela fait quelques années que je n’ai pas connu un été à la plage, confie d’entrée le joueur de 22 ans, originaire de Vaux-surseine. Mais ce n’est même plus un sacrifice maintenant. Notre saison est de mars à octobre donc on sait qu’on aura des matches ou des tournois l’été. C’est d’ailleurs souvent à ce moment-là qu’on a des grandes compétitions. »
« Un monstre de travail »
En l’occurrence des échéances internationales comme c’est le cas cette année encore durant le mois d’août. La semaine dernière, le jeune homme était avec l’équipe de France U23 (moins de 23 ans) en Slovaquie et en République Tchèque pour y disputer le championnat d’europe. Rentré en France dans la journée de lundi, il est ensuite reparti dès le lendemain direction Taïwan. « Du coup, je suis resté dormir dans un hôtel à l’aéroport. On était huit joueurs dans ce cas-là. » Cette fois-ci en vue de participer aux Universiades, une sorte de championnat du monde universitaire. « On veut aller le plus loin possible et faire une belle perf », glisse-t-il.
Au départ, rien ne prédestinait pourtant Bastien à une carrière à haut niveau et à porter un jour le maillot tricolore. Surtout pas lors de ses premières années dans le club de ses débuts à Orgeval. « Je ne connaissais pas du tout ce sport. C’est mon oncle qui m’avait fait découvrir ça durant un été. Et j’ai voulu m’y mettre à la rentrée. J’avais huit ans », se rappellet-il en creusant un peu dans ses souvenirs.
Alexandre Diomède, son premier entraîneur, se rappelle lui très bien des cinq années de son ancien poulain. « Certains jeunes ont des aptitudes pour ce sport, lui n’en avait pas. Par contre, c’était un monstre de travail et un compétiteur. Il aimait gagner. »
Bien conscient que rester à Orgeval ne lui permettrait pas d’évoluer à long terme, ce dernier a alors eu l’honnêteté de l’aiguiller vers une autre structure - les Cougars de Montignyle-bretonneux - d’une dimension plus conforme aux ambitions du garçon. Un club « connu pour être l’un des meilleurs en matière de formation », précise Bastien qui y passera trois saisons. « Ça a été le début du pré-haut niveau. J’ai notamment fait mes premiers championnats de France et ça m’a permis de me faire voir. » La suite de sa formation s’est inscrite au pôle France à Rouen puis maintenant à celui de Montpellier, ville dont il défend désormais les couleurs en 1re division.
En pratiquement quinze ans, Bastien aura donc gravi les différents échelons pour accéder au plus haut niveau français. Inimaginable pour lui au départ selon ses dires.
« Jamais je n’aurais pensé aller aussi loin. Je suis le seul de mon premier club à avoir réussi à arriver à ce niveaulà, j’en suis fier », lâche-t-il en guise de conclusion.