Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Plaine de Versailles : une association active
Créée en 2004, l’association patrimoniale de la plaine de Versailles et du plateau des Alluets permet aux élus, aux agriculteurs, aux entreprises, aux associations et aux habitants du territoire de se rencontrer.
Promouvoir le développement d’une agriculture durable, éduquer les enfants à leur environnement naturel et agricole et faire vivre une charte paysagère signée par 27 communes. Voici les missions de l’association patrimoniale de la Plaine de Versailles et du plateau des Alluets (APPVPA).
2 600 hectares
L’APPVPA a été créée en 2004, suite au classement des quelque 2 600 hectares de terre situés dans le prolongement du château de Versailles. « Les agriculteurs ont eu peur de ne plus pouvoir se développer, raconte Marie de Naurois, animatrice pour l’association. Il y a alors eu une réflexion en lien avec les élus et les habitants pour construire un cadre de développement pour l’agriculture. Il y avait là un patrimoine commun auquel tout le monde tenait. »
L’association est ainsi devenue un lieu de rencontre entre les élus, les agriculteurs, les associations et les habitants de la plaine et du plateau « pour pouvoir faire des propositions de développement durable et agricole. L’enjeu était aussi de voir comment nous pouvions accompagner le développement de l’agriculture, pour qu’elle réponde aux enjeux de demain », poursuit Marie De Naurois.
Vingt-sept communes sont ainsi membres de l’association, mais aussi quatre intercommunalités, 45 agriculteurs (la plaine et le plateau en comptent une centaine). « L’objectif est d’échanger pour s’améliorer en matière d’agriculture écologique, poursuit l’animatrice associative. Nous avons défini une stratégie de développement dans le domaine économique autour de l’agriculture et l’agroalimentaire mais aussi le tourisme rural ; il y a un potentiel énorme. »
Charte paysagère
En 2013, l’association a aussi mis en place une charte paysagère participative, signée par tous ses membres. « C’est un élément fédérateur, note Valérie Gillette, gestionnaire de L’APPVPA. Dans cette charte, il n’est pas seulement question de préserver le paysage mais aussi de poursuivre l’activité agricole de la plaine. La charte n’est pas un document d’urbanisme opposable ; il s’agit plus d’un contrat moral. »
Dans le cadre du projet européen Leader (2007-2013), l’association a ainsi soutenu divers projets comme l’ouverture d’une boutique de vente à la ferme aux vergers de Plaisir, ou encore accompagner un éleveur de la plaine souhaitant produire du lombricompostage de fumier de cheval. L’objectif de l’association est aussi de renforcer l’identité de la plaine et de promouvoir l’économie touristique.
Cela passe par exemple par des événements créant du lien entre urbains et ruraux, comme le Printemps de la Plaine ou l’automne de la Plaine. Expositions, rencontres, découvertes sont en général au programme. Des cafés des sciences ont aussi régulièrement lieu à la Maison de la plaine, installée dans l’ancienne gare de Feucherolles.
Dans cette maison ouverte il y a deux ans, les visiteurs peuvent aussi trouver un panel de tous les produits made in Plaine de Versailles non périssables (gâteaux, confitures, soupes, etc.) mais aussi de la documentation comme un guide des randonnées ou encore des informations sur les gites et chambres d’hôtes du secteur.
Valoriser et développer
« La Plaine de Versailles, c’est un véritable poumon vert où une économie verte se développe et qui échappe à la pression urbanistique qui va être de plus en plus forte, conclut Marie De Naurois. L’association n’a pas pour seul objectif de protéger mais surtout de valoriser, développer, créer de la valeur ajoutée ; c’est en cela que L’APPVPA est originale. Nous ne sommes pas une association de protection de la nature, nous souhaitons proposer des solutions de développement qui viennent des gens du territoire. On lutte pour et non contre. »