Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Les « arthlètes » à la biennale de la danse
Jusqu’au samedi 10 février, la biennale Sur quel pied danser donnera à voir des spectacles, des battles ou encore des expositions dans 20 lieux culturels répartis dans 16 communes de la communauté urbaine Grand Paris Seine-etoise.
Le lien étroit qui relie la culture et le sport dans les différents styles de la danse. C’est le fil conducteur de la 4e édition de la biennale Sur quel pied danser qui se déroulera jusqu’au 10 février sur le territoire de la communauté urbaine Grand Paris Seine-et-oise (GPS&O).
Dans les pas de Pierre de Coubertin
« Pour la première fois, une discipline de danse (le breaking — N.D.L.R) est au programme officiel des Jeux olympiques, à Paris cet été, se réjouit Vincent Gaugain, directeur du centre de la danse Pierre-doussaint aux Mureaux à l’origine de la création de la manifestation. C’est la parfaite occasion de mettre en lumière la danse en tant que vecteur de compétition et comme objet de création artistique. »
À l’image du Comité international olympique qui promeut une Olympiade culturelle pour Paris 2024, le responsable culturel se place dans la droite ligne de la philosophie de Pierre de Courbertin. « Un esprit sain dans un corps sain, rappelle-t-il. Lors des premiers Jeux modernes (de 1924 à 1946 — N.D.L.R), des épreuves artistiques faisaient partie du programme officiel. Les danseurs, notamment les breakeurs, sont pour moi des arthlètes (contraction d’artiste et d’athlète — N.D.L.R).»
Des battles sont au programme de la biennale pour la partie compétition. Les néophytes comme les amateurs passionnés pourront progresser lors d’initiations ou de stages de danse. Enfin, côté créatif, des spectacles et des expositions, comme celle du photographe Gilles Le Dilhuidy à Mantes-laville, sont proposés.
Antoinette Gomis, danseuse et chorégraphe originaire des Mureaux, est la marraine de cette édition. « C’est une artiste du territoire qui a une aura internationale, explique Vincent Gaugain. Dans toutes ses créations, elle défend tous les styles que l’on retrouve dans le hip-hop (steppin’, danse traditionnelle africaine, krump, house…) ainsi qu’un modèle inclusif notamment par l’usage de la langue des signes. »
Un parti pris que l’artiste continue à creuser dans son dernier spectacle Le Silence, dont la première officielle aura lieu en clôture de la biennale.