Le rêve d’un musée sur Napoléon envolé

Le projet de créer un musée dédié à l’ère napoléonienne a fait rêver Rambouillet pendant longtemps. En mars 2014, les échafaudages ont enfin été montés sur l’aile privée du palais du Roi de Rome. Son propriétaire, l’homme d’affaires, Bruno Ledoux lance le ravalement de la façade de ce monument construit par Napoléon pour accueillir son fils, l’aiglon, roi de Rome. En 2014, le service urbanisme avait donné son accord à une demande de ravalement de la façade du Palais.

Les travaux brusquement arrêtés

Dans nos colonnes, le propriétaire, l’un des plus grands collectionneurs de l’ère napoléonienne, annonçait ses intentions de faire du palais un musée dédié à Napoléon. Mais entre-temps, rien n’avait bougé d’un iota.

Le 21 mars 2017, le coup d’envoi du ravalement de la façade de l’aile est du Roi de Rome a été donné. Le projet serait suivi par l’architecte en chef des Monuments historiques. « Nous voulons conforter et sauvegarder le bâtiment. Et que la façade retrouve un état similaire à celui de l’aile ouest », expliquait à l’époque le propriétaire, souhaitant montrer au grand public des pièces uniques comme le trône de l’empereur, au Musée des Armées, le fusil de Napoléon, ses décorations, son bicorne qu’il conserve dans son hôtel particulier à Paris. L’homme, également riche d’une collection sur la Révolution, pouvait exposer à Rambouillet.

Eviter que la façade ne se dégrade

Mais soudain, le chantier s’est arrêté. Le propriétaire ne donnait plus de réponse aux appels et aux courriers de la mairie.

Devant la dégradation de la façade, la mairie a pris un arrêté de péril imminent le 21 décembre 2018, en sommant le propriétaire de faire les travaux.

Sans aucune réponse du propriétaire, la Ville a dû se résoudre à poser un abri pour permettre aux passants de circuler entre les deux ailes du palais.

Une procédure a été lancée pour classer le bâtiment et permettre de débloquer des subventions pour au moins préserver la façade.

Le 10 février 2022, l’aile du palais a été classée d’office au titre des monuments historiques, par décret en Conseil d’état, et plus précisément : « les façades et toitures de la partie sud de l’aile orientale de l’ancien palais du roi de Rome à Rambouillet », indique le Ministère de la Culture.