Le rêve éveillé du Muriautin Jonathan Lefèvre : «Porter la flamme, c’est un cadeau énorme»

LES MUREAUX

Dans un peu moins de six mois, Jonathan Lefèvre aura l’honneur de tenir la flamme olympique sur environ 200 mètres. Pour ce Muriautin de 40 ans, très ému d’avoir été choisi, «porter la flamme est une responsabilité, mais surtout un cadeau énorme que me fait Paris 2024. C’est un beau symbole d’inclusion. »

Il pratique basket et handball

Depuis des années, il défend la place du handicap dans la commune et dans les environs. « J’ai essayé de promouvoir un club handibasket durant sept ans à Hardricourt, j’ai participé à la création de la semaine du handicap qui s’est déroulée de 2010 à 2019. J’étais aussi vice-président de la troupe d’artistes Managroup pendant quatre ans. Aujourd’hui, je vais régulièrement dans les écoles des Mureaux et des Yvelines pour parler de mon handicap. »

Né prématurément à la fin du sixième mois de grossesse, Jonathan Lefèvre souffre d’un handicap moteur. «Au quotidien, je suis dans mon fauteuil, j’ai un problème de motricité. Je vois un kiné deux fois par semaine. » Loin de se laisser abattre, il a trouvé son équilibre en pratiquant du sport en fauteuil. Il a été le capitaine de l’équipe handibasket d’hardricourt et pratique toujours le para handball du côté de Saint-cyr-l’école. commune des Mureaux, il le doit avant tout au professeur François Gênet, à l’initiative de la création de l’institut de santé parasport connecté (ISPC) qui arrivera à Bècheville en 2026. « C’est lui qui m’a proposé de faire partie des porteurs de flamme, raconte-t-il. Au début, j’avais l’impression de ne pas le mériter, je suis seulement un sportif de dimanche. Les premiers contacts remontent au mois de septembre. Petit à petit, je me suis mis à y croire et j’ai appris la bonne nouvelle le lundi 15 janvier. »

Une pensée pour son grand-père, athlète qui a battu Alain Mimoun

❝ Au début, j’avais l’impression de ne pas le mériter, je suis seulement un sportif du dimanche. »

En portant la flamme olympique le 23 juillet, Jonathan Lefèvre aura certainement une pensée pour son grand-père décédé en 2019, Maurice Chiclet, un athlète bien connu aux Mureaux. «Il a été champion de France du 5 000 mètres en 1957 en mettant fin à la suprématie d’alain Mimoun. Malheureusement, il n’a jamais eu l’occasion de disputer les Jeux olympiques. »