Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Le cambrioleu­r en série avait semé des indices partout

Un cambrioleu­r en série était jugé devant le tribunal de Versailles, vendredi 26 janvier, pour plusieurs faits commis entre juin et août 2022.

- • Julie ESLAN

Malkhaz comparaiss­ait devant le tribunal de Versailles, vendredi 26 janvier, pour deux cambriolag­es — un à Chanteloup-les-vignes et un autre à Conflans-sainte-honorine — et une tentative de vol avec effraction à Maurecourt.

Le tout dans un laps de temps très serré, précisémen­t entre le 30 juin 2022 et le 15 août 2022. Les trois victimes n’étaient pas présentes au moment des faits. Toutes étaient parties en vacances.

Des indices semés partout

Tout commence le 1er juillet 2022. La première victime, à Maurecourt, rentre de vacances et découvre sa porte d’entrée endommagée. Blindée, elle n’a pas cédé. Quelques traces sont retrouvées, notamment du sang.

Quinze jours plus tard, un cambriolag­e est signalé à Conflans-sainte-honorine. La somme de 500 € en liquide et une montre en or ont disparu. Une nouvelle fois, de L’ADN est retrouvé sur les lieux.

Presque un mois plus tard, rebelote, cette fois dans une maison de Chanteloup-les-vignes. Le butin : 800 € en espèces, des papiers d’identité, des bouteilles d’alcool et des bijoux. De L’ADN est retrouvé sur le goulot d’une bouteille d’eau et, dans une poubelle, sur une canette de jus de fruit.

Toutes ces preuves mènent au même homme et les enquêteurs n’auront pas de difficulté pour identifier Malkhaz. À son casier judiciaire : une première condamnati­on datant de 2014 pour tentative de vol par effraction.

Mais ce n’est pas la seule mention à son palmarès.

Le 4 janvier 2024, il a été condamné par ce même tribunal de Versailles pour deux autres cambriolag­es, à Élancourt et Triel-sur-seine. Les faits ont eu lieu, eux aussi, à l’été 2022. Il avait écopé de 18 mois d’emprisonne­ment avec mandat de dépôt.

« Je ne me souviens plus »

Lors de son audition devant les policiers, puis devant le tribunal, Malkhaz a contesté les faits. Désinvolte, il ne parle pas beaucoup et hausse les épaules à chaque question qui lui est posée.

L’homme, âgé de 46 ans, est Géorgien et souffre de problèmes mentaux. « Je ne me souviens plus », affirmet-il quand on lui demande s’il a commis ou non ces faits. Il avoue entendre des voix et prendre des médicament­s depuis presque deux ans, sans pour autant pouvoir les nommer.

Malkhaz est arrivé en France début 2022. Il n’a jamais travaillé et était sans domicile fixe avant son incarcérat­ion. Pour son avocat, c’était « un vol de subsistanc­e ». Par ailleurs, il met l’accent sur l’amateurism­e de son client : « Il a laissé son ADN partout. Son sang d’abord, puis une canette de soda. Ce n’est pas un grand délinquant. Il ne fait pas partie d’un réseau organisé. »

Après de courtes minutes de délibérati­on, le tribunal a condamné Malkhaz à 24 mois d’emprisonne­ment avec maintien en détention, se prononçant aussi pour une confusion de peines. Six mois de prison s’ajoutent à la sanction du 4 janvier 2024.

Il doit aussi verser la somme de 2000 € aux victimes des cambriolag­es. Pour ce qui est de la tentative de vol par effraction, un délai a été accordé en attendant les détails des frais que va devoir avancer la victime.

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