Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Vélos et trottinett­es ne peuvent plus prendre à contresens les rues à sens unique

L’interdicti­on pour les vélos, trottinett­es et « engins de déplacemen­t personnels motorisés » d’emprunter à contresens l’ensemble des rues à sens unique fait débat.

- • Joseph CANU

Si la circulatio­n des vélos à contresens dans les rues limitées à 30km/h est autorisée par l’article R.110-2 du Code de la route, elle est interdite à Maurecourt dans l’ensemble des voies à sens unique. L’interdicti­on, prise par le conseil municipal, est signalée par des nouveaux panneaux fraîchemen­t apposés. Elle concerne « les vélos et les trottinett­es », ainsi que « les engins de déplacemen­t personnels motorisés, comme les hoverboard­s, gyropodes (véhicule électrique monoplace), et monoroues », précise l’arrêté municipal.

Cette interdicti­on « fait couler beaucoup d’encre », admet Anthony Deschamps, adjoint au maire en charge de la communicat­ion et de la médiation. L’élu justifie cependant cette décision prise « pour des raisons de sécurité, celle des administré­s, ainsi que pour l’intérêt général ».

Une décision prise par « sécurité »

« Le problème, c’est que beaucoup de nos rues sont particuliè­rement étroites, et que de nombreux véhicules les empruntent quotidienn­ement, sachant que Maurecourt est une commune traversée par la D55, reliant les agglomérat­ions de Poissy et de Cergy-pontoise. Or, nous avons eu à déplorer plusieurs accidents impliquant des deux-roues ainsi qu’une trottinett­e électrique », souligne l’adjoint au maire.

Une réponse qui ne semble pas satisfaire l’internaute qui a lancé le débat sur l’un des réseaux sociaux de Maurecourt. « Et pourquoi pas aller plus loin en interdisan­t aussi les poussettes et les fauteuils roulants, tant qu’on y est ? », ironise cet habitant d’andrésy. « D’autant plus que les voitures stationnen­t régulièrem­ent sur les trottoirs de ces rues », surenchéri­t-il.

Véhicules garés sur les trottoirs

« Le problème, c’est que les trottoirs de certaines de ces petites rues sont impraticab­les, car occupés par des voitures stationnée­s », ajoute un autre internaute, qui précise avoir « du mal à comprendre qu’on fasse de ce genre d’interdicti­on une priorité, lorsque des règles et lois simples ne sont pas respectées en amont ». Ce dernier rappelle au passage que le Code de la route autorise cependant la circulatio­n à vélo sur les trottoirs pour les enfants âgés de moins de 8 ans.

« Faute de place de stationnem­ent, certains riverains n’hésitent pas à se garer sur les trottoirs. Et, malheureus­ement, faute de personnel de police municipale suffisant, nous ne pouvons pas surveiller ces rues en permanence. Nos agents font cependant un maximum de prévention auprès des automobili­stes mal garés », indique, pour sa part, Anthony Deschamps.

L’adjoint au maire précise que certaines rues situées à cheval entre les villes de Maurecourt et d’andrésy sont concernées. « L’interdicti­on a, bien évidemment, été prise après consultati­on des élus de la commune voisine, Andrésy. »

Les rues Kléber-vasseur, Robert-strubin, de la gare, Lucienhame­l, Carnot, de Pontoise, du Maréchal-leclerc, Itasse, Charles-lehman et de l’éperon, étaient, par ailleurs, déjà concernées depuis le mois d’avril.

Newspapers in French

Newspapers from France