Le Courrier des Yvelines (Poissy)
La vigne revit depuis 2002
Sur un terrain prêté par la mairie de Saint-arnoult-en-yvelines, des passionnés ont décidé de faire revivre la vigne arnolphienne en 2002. Depuis plus de 20 ans, ils produisent du Chardonnay. Rencontre.
« La deuxième fermentation est terminée depuis début janvier. Nous allons faire un soutirage d’ici mars pour enlever les lies. Puis nous laisserons le vin reposer tranquillement jusqu’à la mise en bouteille le 8 juin », détaille Alain Pol, le chef de culture.
Et le passionné de poursuivre : «Nous avons reçu les dernières analyses. Les retours sont bons ». Deux analyses sont effectuées par cuvée sous le contrôle d’un laboratoire oenologique de Beaune (Bourgogne).
Le vin repose dans deux cuves séparées. Pour l’un des cuves, « la définition aromatique est fruitée avec des notes d’agrumes et avec une finale zestée pamplemousse ». Dans l’autre cuve, on retrouve « des notes florales de chèvrefeuille, une bouche nette avec une finale ciselée ».
Nous voulons que la vigne continue à vivre. Trouver la relève, c’est compliqué. Tant que nous pouvons, nous assurons. Mais à un moment physiquement, nous aurons du mal.
GÉRALD VUARNESSON, président du Sarment arnolphien
La taille et le binage de la vigne font partie des tâches les plus fastidieuses à réaliser. Ils sont une dizaine à entretenir la vigne tout au long de l’année.
C’est la passion qui anime ces bénévoles, mais aussi l’envie de faire connaître un produit local.
Un nectar apprécié
Le vin local est à retrouver depuis plusieurs années sur les tables de la mairie lors des manifestations et des animations qu’elle organise. Plus récemment, le vin a aussi fait son entrée chez le caviste local, La cave des Remparts.
Ainsi, en 2023, sur les 747 bouteilles produites et après déduction du don des 10 % (soit 80 bouteilles) à la mairie et la part des adhérents, l’association, via le caviste, a vendu 275 bouteilles. La production est rapidement partie, il a même fallu limiter le nombre de bouteilles par acheteur.
Une situation qui pourrait se reproduire lors de la prochaine mise en bouteille en juin ! • Stéphanie PETIT