Le Courrier des Yvelines (Poissy)
À la cour d’appel de Versailles, les marraines ont rencontré leurs filleules
Vendredi 8 mars, à la Cour d’appel de Versailles, douze magistrates ont rencontré les douze étudiantes qu’elles vont accompagner avec l’opération « Femmes Entraide Justice ».
Les marraines ont rencontré leurs filleules. Vendredi 8 mars, à la cour d’appel de Versailles, douze magistrates ont signé « la charte des marraines » et découvert les douze étudiantes en Prépa Talents, à l’université de Versailles Saint-quentin (UVSQ) ou à Sciences Po Saint-germainen-laye, qu’elles vont accompagner pendant au moins un an.
Lancée à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, l’opération « Femmes Entraide Justice » a reçu le soutien de Chantal Arens, première présidente honoraire de la Cour de cassation, et de Sonya Djemni-wagner, avocate générale et présidente de l’association Femmes de justice.
Isabelle Rome, la première présidente de chambre à la Cour d’appel de Versailles, coordinatrice du pôle violences intrafamiliales explique pourquoi elle a créé cette opération : « Il y a des inégalités de genre et il y a des inégalités sociales. »
« Des femmes très inspirantes »
À la veille de l’événement, Fanny Conrozier, 27 ans, l’une des douze étudiantes, confiait : « J’ai hâte de rencontrer ma marraine, mais les noms des femmes qui seront là m’impressionnent déjà. Chantal Arens, Isabelle Rome… Ce sont des femmes très inspirantes pour lesquelles j’ai beaucoup d’admiration. »
En Prépa Talent à L’UVSQ, la jeune femme se prépare au concours de la magistrature. « J’ai fait des stages très intéressants en juridiction, auprès d’un juge des tutelles aussi. J’aime beaucoup le métier de procureur, au parquet ou au siège, mais aussi le travail des juges d’instruction. »
❝ « L’idée est d’apporter à des jeunes filles méritantes, qui se destinent aux métiers du droit, le soutien de magistrates volontaires. C’est de la sororité concrète. Je crois que l’entraide s’oppose au principe de domination. » ISABELLE ROME
❝ « Je suis très attachée à la transmission des plus âgés aux plus jeunes. Je me suis inscrite dès que l’initiative a été lancée. Être marraine, c’est apporter quelque chose d’autre, avoir un lien choisi, d’engagement. » FABIENNE LEROY, MAGISTRATE
« Archéologie d’une conquête »
La cérémonie s’est déroulée après une conférence de Claire
Bouglé-leroux, maître de conférence en Histoire du Droit (Parissaclay), intitulée « De la controverse sur l’arbitrage féminin à l’intégration des femmes dans la magistrature : archéologie d’une conquête (XVIIE — XXE) ».
De jeunes professionnelles de l’institution judiciaire passées par le cursus Uvsq/sciences Po
Saint-germain ont également apporté leurs témoignages à l’assistance.