Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Les parents d’élèves se mobilisent contre la fermeture d’une classe
Les parents d’élèves de l’école Pablo Neruda se mobilisent afin d’éviter la fermeture d’une classe selon les premières prévisions de la carte scolaire. Lors du dernier conseil des élèves avec Pascale Vitoux, inspectrice académique en charge de la circonscription de Sartrouville, les parents ont fait part de leur incompréhension. Les effectifs étant identiques à ceux de l’an dernier.
Colère des parents
Cette directive les révolte. Une fermeture de classe implique « un effectif plus important dans les autres classes en septembre prochain. L’impact dans leurs apprentissages sera non négligeable », déplore Samia, membre de l’association des parents d’élèves. Majouba ajoute « que c’est une triste nouvelle : beaucoup d’enfants en situation de handicap seront pénalisés. »
Réseau d’éducation prioritaire
Cette école est classée en REP (Réseau d’éducation Prioritaire). Cette classification permet de débloquer davantage de moyens et l’action d’éducation est renforcée afin de lutter contre l’échec scolaire.
« Cette fermeture de classe n’est donc pas en adéquation avec les textes officiels. Ce sont 12 élèves par classe et pas 15 en CP et CE1 », renchérit Michel Imbert représentant du syndicat enseignant SNUDI-FO.
Francine Granier, adjointe en charge de l’éducation à la Mairie, « se conforme à la décision de l’inspection académique en rappelant que lors de la phase 2, en juin, cela peut changer. »
Maghnia, élue depuis 8 ans, ne comprend pas une telle sanction : « Les classes vont être surchargées, les enfants vont en pâtir. Les parents qui ont les revenus suffisants vont partir dans le privé et cela créera une plus grande disparité. La mobilisation ne faiblira pas », conclut-elle.
Groupe scolaire Joliotcurie : des ressources limitées
Les parents d’élèves du groupe scolaire Joliocurie souhaitent que ces 3 écoles (deux élémentaires et une maternelle) réintègrent le réseau d’éducation prioritaire et bénéficient enfin de moyens spécifiques pour répondre aux besoins des enfants.
Sarah Aguirre, représentante des parents, insiste « qu’ils attendent des moyens humains, pédagogiques et matériels. Ils sont indispensables au bon fonctionnement et surtout à la réussite de tous les élèves : on a perdu les maîtres E ! » Elle parle de l’aide pour un élève à surmonter des difficultés d’apprentissage.
« Le RASED (Réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté) est maintenu mais il n’est pas au complet », souligne-t-elle. En effet, aucun psychologue n’est en poste. Interrogée également sur cette restriction budgétaire, Francine Granier, leur conseille de « se tourner vers l’éducation nationale. » Leur pétition atteint déjà 230 signatures.
Contactée, Pascale Vitoux, l’inspectrice, n’a pas répondu à nos sollicitations.