Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Polémique après l’installati­on d’un cirque sur le parking d’art de Vivre

- • Maxime Pimont

Le cirque de Rome a élu domicile sur le parking d’art de Vivre depuis le 12 mars. Une installati­on qui aurait été autorisée par la préfecture mais gêne la municipali­té. Le maire, Hervé Chamallet, réclame « plus de précision » à l’etat.

Depuis qu’il s’est posé, mardi 12 mars, au niveau du parking d’art de Vivre, le Cirque de Rome fait des vagues. Ses installati­ons empiètent sur une partie du parking relais réservé aux usagers de la ligne A14 express.

Conséquenc­e : une cinquantai­ne de places de stationnem­ent seront indisponib­les pour les 200 abonnés du parking jusqu’au départ du cirque, annoncé pour le dimanche 24 mars 2024.

La municipali­té mise devant le fait accompli

Ce n’est pas le seul désagrémen­t. La situation contrarie également les commerces alentour et… le maire Hervé Charnallet. « Le cirque arrive sans que le propriétai­re [Altarea] ne soit informé, et la Ville non plus, explique l’édile. On est mis devant le fait accompli par des décisions préfectora­les et on est les derniers informés, c’est assez gênant. »

La municipali­té précise que la communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise (GPS&O), en charge du service abonnement du parking relais, doit informer les abonnés de l’évolution de la situation.

« C’est la préfecture qui m’a recommandé de me mettre ici »

Selon le directeur du cirque, la préfecture l’aurait autorisé à venir s’installer dans la zone commercial­e. Les services de l’état, contactés, n’ont pas pu le confirmer à cette heure.

« J’estime que je ne suis pas installé illégaleme­nt, explique Solovich Dumas, le directeur du cirque, par ailleurs président du collectif des cirques et membre de la commission interminis­térielle cirques et forains. C’est la préfecture qui m’a recommandé de me mettre ici. »

À l’origine, c’est à Limay que le cirque voulait prendre ses quartiers, mais la mairie locale a fait blocage. Solovich Dumas a alors brandi un préavis de manifestat­ion.

Pour calmer le jeu, la préfecture a proposé ce terrain à Orgeval. « Je voulais faire une médiation avec la Ville de Limay, ce qui m’a été refusé. »

La gendarmeri­e était informée

Les forces de l’ordre ont en tout cas l’air de tolérer cette occupation puisqu’aucune contravent­ion n’a été émise. « Si je m’étais installé sans droit ni titre, il y aurait une procédure en cours, relève Solovich Dumas. Je n’ai rien. »

« Lors de mon arrivée mardi, le major de gendarmeri­e s’est présenté et a dit qu’il avait été informé de ma venue. Je considère donc que si les services de l’état ont informé la gendarmeri­e que j’allais m’installer, c’est qu’ils ont fait quelque chose. »

Altarea, propriétai­re du terrain, a-t-il traité directemen­t avec la préfecture ?

À ce jour, il n’y a pas de contrat entre Altarea et une compagnie de cirque. Mais les services de l’état sont probableme­nt intervenus. « J’ai reçu un coup de fil qui m’a dit : “on a trouvé un endroit pour vous installer : le parking d’art de Vivre à Orgeval.” Je leur ai dit OK, mais que si j’ai une autorisati­on. Les services de l’état m’ont confirmé qu’ils géraient cela et que je pouvais m’installer. »

❝ « Je pense que les services de l’état ont dû négocier en interne avec les grands patrons d’altarea. » SOLOVICH DUMAS, DIRECTEUR DU CIRQUE DE ROME

Le maire Hervé Charnallet, lui, n’en démord pas : « On ne peut pas prévenir la population de ce service dégradé [sur le parking]. Il faut plus de précision de la part de l’état », déplore le maire d’orgeval.

« L’autre problème, souligne Hervé Charnallet, c’est qu’il y a des affichages sauvages sur toute la départemen­tale, alors que ce n’est pas autorisé, et, parfois devant des panneaux. Il y a donc aussi un risque pour la sécurité. »

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