Le Courrier des Yvelines (Poissy)
⬤ Roger Gicquel, pour la seconde fois
Le troisième porteur de la flamme olympique, pendant son parcours sur le territoire de Saint-germain-en-laye, est une figure du monde associatif et sportif de la commune : Roger Gicquel. Il fait partie de la liste des six relayeurs «méritants» établie par le conseil départemental des Yvelines. Le Saint-germanois présente une particularité unique par rapport aux 10 000 porteurs qui se relayeront jusqu’à Paris depuis Marseille (Bouches-du-rhône), où la flamme arrivera le 8 mai 2024 à bord du Belem.
En effet, il a déjà eu le privilège de détenir le symbole des Jeux entre les mains. C’était en décembre 1967. Roger, aujourd’hui âgé de 92 ans, avait assuré un relais, du côté du château de Vincennes (Val-demarne), sur le trajet de la torche vers Grenoble (Isère) avant les Jeux olympiques d’hiver 1968.
«C’était un moment formidable »
« Nous avions pris la direction de Grenoble entourés de motards de la police. Je me rappelle qu’il faisait froid et qu’il y avait du verglas. Du coup, il fallait bien faire attention de ne pas tomber. Je l’ai portée à bout de bras sur environ 4 km. Il ne fallait pas courir ni trop vite ni trop lentement pour arriver au prochain relais exactement dans les temps. Il était nécessaire de se maintenir à 10 km/h. C’était un moment formidable. Les gens qui étaient sur le bord de la route nous applaudissaient et nous encourageaient. »
A l’époque, le Saint-germanois, qui a récemment publier son autobiographie (Le Parcours de ma vie), a porté la flamme olympique pendant une vingtaine de minutes entouré de coureurs de Courbevoie (Hautsde-seine), chargés d’assurer les relais suivants.
L’idée de revivre ce moment fabuleux près de cinquantesept ans suscite toujours autant d’émotions et de fierté chez lui.
«Je ne vais pas courir comme à l’époque»
«C’est sûr que je ne vais pas courir comme à l’époque, plaisante-t-il en se projetant déjà sur le rendez-vous du 23 juillet 2024. Cela sera plus en marchant. Je suis très honoré et très fier d’avoir été choisi, mais j’aimerais beaucoup que la jeunesse soit aussi représentée. »
Aujourd’hui, sa « sélection» vient récompenser une vie consacrée, parallèlement à sa carrière professionnelle aux PTT, aux associations et au sport, comme athlète, mais aussi comme entraîneur.
Roger Gicquel est à l’origine de nombreuses actions en faveur des autres sur Saint-germain-enlaye, où il donnera également vie à plusieurs mouvements caritatifs (Marches de l’espoir de Saint-germain-en-laye, les Virades de l’espoir) et même à des associations sportives, dont le Saint-germain Vétérans Club, devenu en 1992 les Foulées de Saint-germain-en-laye.