Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Des chars seront déployés au camp militaire... pour le tournage d’un film sur de Gaulle
Fin mai 2024, le camp militaire de Frileuse, à Beynes, servira de décor à une scène de guerre tournée pour les besoins d’un biopic sur le Général de Gaulle.
BEYNES
Il n’y aurait pas mis les pieds de son vivant durant sa longue et prestigieuse carrière militaire. Celui qui l’incarnera à l’écran dans un biopic écrira donc, d’une certaine manière, une page de l’histoire du camp de Frileuse à Beynes. Ce centre de formation de la gendarmerie doit accueillir, fin mai 2024, le tournage d’une scène du premier volet d’un diptyque sur la vie de Charles de Gaulle, réalisé par Antonin Baudry à qui l’on doit notamment Le chant du loup.
Ce film, intitulé provisoirement La France libre (sans que l’on sache si c’est le nom du premier épisode ou de l’oeuvre complète), est basé principalement sur le livre de l’historien britannique Julian T. Jackson : De Gaulle, une certaine idée de la France.
Produit par Pathé, il retracera l’ascension du Général dans ses années de résistance entre 1940 et 1945, comme le rapporte le site Internet TSF. Le personnage central sera incarné par Simon Abkarian, que l’on a vu récemment dans Permis de construire et Overdose. Aucune date de sortie n’a été annoncée pour le moment.
Quatre à cinq jours de tournage
Le camp de Frileuse accueillera les caméras d’antonin Baudry durant quatre à cinq jours. La scène en question restituera une bataille où de Gaulle, à la tête d’une division de chars d’assaut, fera face aux panzers de l’armée allemande. Au départ, la production cherchait une route à privatiser en région parisienne pour tourner cette séquence, avant de se rabattre en dernière minute sur l’emprise militaire de 256 hectares.
L’histoire du camp liée au cinéma
Le camp de Frileuse abritait jusqu’en 1997 le 5e régiment d’infanterie, avant de devenir un centre d’exercice pour la gendarmerie nationale. « À une époque, les soldats venaient ici à pied depuis l’école de Saint-cyr dans les Yvelines pour s’entrainer à la marche », précise Marcel Chevallier, président de l’union des combattants locale.
C’est là qu’en 2019 nous avions assisté à un exercice grandeur nature de prise d’otage terroriste avec des militaires de la compagnie de Mantes-la-jolie. Il sert aussi très régulièrement de décor pour le cinéma. Le Mur de l’atlantique avec Bourvil, Laissez-passer de Bertrand Tavernier, J’accuse avec Jean Dujardin, Au revoir là-haut d’albert Dupontel, Les onze vies de l’abbé Pierre avec Benjamin Lavernhe, Anna de Luc Besson, Capitaine Marlot, Vise le coeur… Autant de films et de téléfilms tournés en partie dans cette zone militaire que les sociétés de production louent pour l’occasion.
«Il y a en effet beaucoup de tournages là-bas, nous ne sommes pas toujours au courant, commente Yves Revel, le maire de Beynes. C’est toujours plaisant que le cinéma vienne dans notre ville. »
Beynes décor du film Les Tuche 3
D’autres endroits de la commune sont apparus sur grand écran. La gare par exemple, dans le troisième volet des Tuche, où « Bouzolles » a remplacé Beynes sur les panneaux SNCF. Elle a également servi de cadre à un autre film historique sur la Deuxième Guerre mondiale :
Paris Brûle-t-il ?, où là aussi des blindés étaient de la partie. «L’action dans le film n’était pas localisée spécifiquement à Beynes, mais dans un village traversé par la remontée des chars Leclerc vers la capitale », précise Evelyne Carlu-lafforgue, présidente de Beynes, histoire et patrimoine.