Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Habitués mais surpris !
La crue de la Seine a atteint les terrains de Villennes-surseine, bordés par le fleuve. La crue était estimée à 2,30 m, vendredi midi. Rien de catastrophique. Mais plusieurs propriétés, situées en bords de Seine, ont vu leurs garages inondés. En contrebas du chemin de fer, le chemin de la Nourrée, partiellement inondé jeudi après-midi, est devenu inaccessible vendredi matin, empêchant le passage des promeneurs et des joggeurs.
Au nord de la ville, rue des Canotiers, les habitants s’agaçaient. Jacqueline Boy, 78 ans, une habituée de ces crues, s’est retrouvée, vendredi matin, coincée chez elle. Devant sa porte, 1,40 m d’eau. « J’ai vécu de multiples inondations mais là, je suis étonnée du manque d’organisation des services municipaux face à un tel événement. » La septuagénaire dénonçait vendredi l’absence d’installation de planches en bois surélevées dans sa rue. Pour sa fille, Hélène Boy : « Cette année, seuls les vingt premiers mètres de la rue ont été rendus accessibles », déplore-t-elle.
Pour le maire (LR) Michel Pons, les 120 habitants sur l’île n’ont pas formulé de critiques. « Nous avons deux personnes mécontentes. Les passerelles avec les tréteaux ont été installées en fonction des hauteurs de crue données par la sous-préfecture. L’eau est montée plus haut que prévu. Nous avons rajouté des poutres. Nous avons reçu les félicitations pour les macarons laissés sur les véhicules pour éviter les contraventions. »
Le maire a indiqué être intervenu pour ne pas subir de coupures d’électricité de la part D’ERDF. « Nous avons connu des difficultés : cette fois-ci, la SNCF a fermé les portillons qui sont pourtant utiles aux habitants. Ils marchent sur la voie ferrée pour regagner la passerelle. On nous a opposé un problème de sécurité. » La SNCF a dépêché sur place plusieurs agents en gilets jaunes afin d’assurer la sécurité des passants, contraint d’emprunter la voie ferroviaire au-dessus des inondations pour poursuivre leur chemin. Jeudi, les pompiers sont passés dans les rues submergées ou en passe de l’être pour proposer une alternative : évacuer vers le gymnase municipal ou évacuer vers l’hôpital.