Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Les migrants ne viendront pas
La centaine de migrants prévue pour arriver vendredi dernier aux Loges-en-josas n’est finalement pas venue. La décision a été prise au terme de 48h « violentes » pour la commune, comme l’a souligné la maire, Caroline Doucerain, lors d’une réunion publique organisée à la hâte jeudi dernier. Tout a commencé par un coup de fil du sous-préfet, mercredi dernier, en milieu de matinée. Il informait Caroline Doucerain qu’une centaine de migrants arriverait le vendredi suivant aux Loges et serait logée au Relais de Courlande, un hôtel-restaurant définitivement fermé en juillet. « La préfecture m’a expliqué que le préfet de région avait reçu une commande de l’état pour déplacer des migrants de Paris, explique Caroline Doucerain. Chaque département devait accueillir un quota ; pour les Yvelines, c’était 150. Dont 100 aux Loges… » Ce qui représente pas moins de 7 % de la population de ce village de 1 600 âmes.
Autant dire que les structures, les services, les commerces de la commune ne sont pas vraiment équipés pour voir une telle population arriver. « C’est comme si l’on ajoutait un arrondissement à Paris ! », s’indigne la maire. « Nous avons tout fait pour démontrer aux services de l’état que le Relais de Courlande n’était pas un site adapté. Pascal Thévenot, député (LR) de la circonscription, a fait d’autres propositions. » En vain. La préfecture annonçait mercredi soir à l’élue que les migrants arriveraient vendredi.
Jeudi dernier, les services de la préfecture sont ainsi venus visiter le futur site d’hébergement, expliquant que les migrants ne resteraient qu’un mois, le temps de faire leur demande d’asile. « En fin de journée, le souspréfet m’a finalement annoncé que les migrants ne viendraient pas car le site n’était pas adapté », indique Caroline Doucerain. Plus largement, l’élue a aussi envoyé un autre message lors de la réunion publique de jeudi. « Il s’agit d’un vrai sujet mais l’impréparation de ces flux, c’est dramatique. »
Au final, il semble que seulement une quarantaine de migrants soient arrivés dans le département en fin de semaine suite au démantèlement d’un camp parisien. Ils ont été accueillis dans des sites dédiés à Versailles (Matelots), Triel-surseine et Mézy-sur-seine.