Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Il s’introduit dans une école élémentaire pour fuir ses agresseurs
Un vent de panique a soufflé sur l’école élémentaire Robertfournier, jeudi 15 septembre, pendant la pause déjeuner. Un homme d’une trentaine d’années s’est introduit dans l’établissement, situé dans le quartier de la Coudraie, en escaladant le portail, haut de deux mètres.
« Ils vont me tuer »
Il a couru à travers la cour de récréation, où des dizaines d’enfants étaient en train d’y jouer, en se dirigeant vers l’école. « Aidez-moi s’il vous plaît, ils vont me tuer », aurait crié cet individu.
Dans sa course, il a été intercepté par la directrice du centre de loisirs. Pendant ce temps, le directeur de l’école a mis les enfants, apeurés, en sécurité, à l’intérieur de l’établissement. La police est arrivée rapidement sur place et a interpellé le trublion.
« Ce monsieur cherchait à se réfugier car il était poursuivi », explique un policier, chargé de l’enquête sur les causes de l’intrusion. Personne n’a encore été interpellé dans cette affaire. « L’expression « règlement de comptes » est un peu forte, poursuit-il. Il semblerait que le différend soit lié à une dette et qu’il a été menacé. » D’après un autre informateur, l’homme se trouvait en voiture avec d’anciens amis, avec qui le ton est monté. Pris au piège dans le véhicule avec ces personnes, il s’est enfui pour trouver refuge dans l’établissement.
Pour l’instant, l’établissement n’a pas déposé plainte, selon cette même source. Le trentenaire, un habitant de Poissy, a le statut de victime et n’est pas poursuivi pour avoir pénétré dans l’école, ce qui, en soit, constitue un délit. « Si l’établissement porte plainte, il y aura une enquête. »
Cette affaire soulève une nouvelle fois la question de la sécurité des établissements scolaires, alors que l’état d’urgence a été décrété en France. « Cette école, par rapport à son implantation et au plan de sécurisation mis en place par la Ville, est la plus sécurisée. Avec le plan vigipirate, on a tendance à vouloir que les écoles deviennent des sanctuaires. C’est impossible, en voici la démonstration », réagit Karl Olive (LR), le maire. Il estime que la Ville fait « le maximum » de ses moyens pour la sécurité dans les écoles : « On a atteint les limites du système, ajoute l’édile. Il faut souligner tout de même la grande réactivité de la police municipale, présente sur place instantanément après que l’alerte a été donnée. »