Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Les entraîneurs inquiets pour l’avenir de l’hippodrome et du centre d’entraînement
Après la décision de France Galop de transférer les courses d’obstacles d’enghien à Compiègne plutôt qu’à Maisons-laffitte, les entraîneurs expriment leur inquiétude. Selon eux, la pérennité du centre d’entraînement et de l’hippodrome est menacée.
L’hippodrome de Maisonslaffitte n’accueillera pas de courses d’obstacles. La décision a été officialisée la semaine dernière par France Galop qui a préféré retenir la candidature de Compiègne pour remplacer Enghien. Un choix qui est loin de faire l’unanimité chez les entraîneurs mansonniens. « La décision de France Galop est illogique, peste Jean-paul Gallorini, le porte-parole des entraîneurs. Où est l’intérêt économique de mettre les obstacles à Compiègne alors que c’est à l’opposé du centre d’entraînement. D’autant plus qu’ici, Jacques Myard était prêt à financer les travaux. »
Pour le député-maire, ce choix en défaveur de Maisons-laffitte risque de freiner le développement du centre d’entraînement. « Je ne me permettrai pas de juger cette décision mais nous avions fondé beaucoup d’espoir dans l’arrivée de l’obstacle. Nous travaillons avec France Galop pour mettre en place une politique de développement et des partenariats pour notre centre d’entraînement. Ils se sont engagés à conserver l’hippodrome. »
Les entraîneurs, de leur côté, sont plus méfiants et imaginent déjà le pire. Samedi, ces derniers ont organisé un rassemblement pacifique lors de la Fête des courses pour alerter les Mansonniens. Pour eux, l’avenir du centre d’entraînement mais aussi de l’hippodrome est clairement menacé, France Galop ayant également pris la décision de fermer des pistes d’entraînement. « On veut que France Galop nous respecte, on ne veut pas payer leurs erreurs de gestion, reprend Jean-paul Gallorini. Maisons-laffitte, c’est la racine des courses, il y a un patrimoine à préserver. Si on touche au centre d’entraînement et à l’hippodrome, c’est l’économie de la ville qui est menacée. L’activité hippique fait vivre environ 15 % de la population. C’est notre identité. »
Confirmé comme hippodrome de plat
Pour Franck Le Mestre, le directeur de l’hippodrome et du centre d’entraînement, il est faux de dire que les deux structures sont menacées. « Certes il n’y aura pas d’obstacles à l’hippodrome, mais il est confirmé comme un hippodrome de plat et c’est ça le plus important. Le centre d’entraînement est un magnifique outil de travail et tant qu’il y aura des chevaux et des entraîneurs, on continuera d’assurer son entretien. Il faut peut-être juste adapter la surface de travail au nombre de chevaux à l’entraînement. » Une association de soutien au centre d’entraînement devrait être créée dans le courant de la semaine.