Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Le tapage nocturne aux Grandes Terres fait du bruit

- Michel Seimando

Le ton monte dans la résidence des Grandes Terres.

De plus en plus d’habitants se plaignent des rassemblem­ents nocturnes regroupant parfois jusqu’à une trentaine de jeunes autour des terrains de tennis, en plein centre de la résidence. A chaque fois, depuis des mois, la scène se répète : une musique assourdiss­ante, des hurlements, des éclats de rire… La présence de bouteilles d’alcool et parfois de la drogue autour des tables de ping-pong.

Les bancs publics ont été retirés

Dans plusieurs bâtiments, des habitants n’arrivent plus à dormir. D’autres se disent réveillés par des bandes plusieurs fois dans la nuit. Le problème n’est pas nouveau puisque selon nos informatio­ns, une lettre aurait été envoyée il y a un an, quasiment jour pour jour, à la présidente des Grandes Terres, pour dénoncer un tapage nocturne récurrent. Le moins que l’on puisse dire c’est que la réaction de tous les responsabl­es pour faire cesser la gêne est aussi rapide qu’un paquebot qui doit tourner en pleine mer. Pendant ce temps, les résidents patientent :

« Autour des tennis, des bancs publics, aujourd’hui retirés, se rassemblen­t des dizaines de jeunes de la résidence mais pas seulement. Ils s’approprien­t le site sans se soucier de la tranquilli­té des habitants. Ce n’est pas normal ! », explique l’un des propriétai­res. Un autre souligne l’impuissanc­e des forces de l’ordre qui ne peuvent que verbaliser le tapage sans pouvoir les faire partir. Les habitants dénoncent également le choix de la mairie de ne plus faire travailler la police municipale, la nuit.

Un problème de police

A la mairie, on a bien conscience de la gêne ressentie par les habitants. « Il s’agit de dix à quinze jeunes qui font du tapage. Le maire a été informé de la situation, préciset-on. Il souhaite rencontrer le nouveau commissair­e divisionna­ire de Saint-germainen-laye, qui gère la sécurité à Marly, pour s’entretenir sur ce point précis avec lui. »

Au commissari­at de Saintgerma­in-en-laye, on déplore le manque d’appels «17» sur le site. « Nous sommes au courant, une personne nous a écrit mais en revanche, nous n’avons pas d’appel. Il faut que les habitants puissent nous prévenir. Nous sommes là pour cela. »

Par ailleurs, selon nos informatio­ns, on annonce que les policiers municipaux qui ne travaillen­t plus la nuit, pourraient de temps en temps patrouille­r dans les allées des Grandes Terres, vers 22h, 23h.

Nous nous sommes rendus à l’union syndicale des Grandes Terres au début le 7 septembre mais personne n’a souhaité répondre officielle­ment à nos questions. Notre présence était presque incongrue pour les instances censées gérer la vie quotidienn­e des quelque 6 000 Marlychois de ce lotissemen­t.

Pourtant deux jours plus tard, le 9 septembre une lettre était envoyée au commissari­at de police pour dénoncer une « situation préoccupan­te ». «Depuis plusieurs mois, les conditions de sécurité des résidents du Domaine des Grandes Terres ne sont plus maintenues, peut-on lire(…) Nous recevons de plus en plus de plaintes émanant de résidents (…) Une et même des bandes organisées, nombreuses et protagonis­tes se réunissent surtout la nuit (…) et se terminant par une rixe (le 2 septembre)…»

Enfin, L’USGT rappelle que deux gardiens sont présents mais que le dialogue a du mal à s’instaurer avec des personnes « alcoolisée­s ». Les instances en appellent à rencontrer la police. Les choses commencent enfin à bouger.

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