Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Fermeture de la médiathèque : la ville mène son enquête
La médiathèque Christine-de-pizan est fermée depuis le 17 mars, en raison d’une pollution d’origine indéterminée. La ville poursuit l’enquête tout en réorganisant son offre aux Pisciacais.
Protéger le personnel et assurer la continuité du service public. Telles sont les priorités de la ville de Poissy, confrontée pour la deuxième fois en l’espace de neuf mois à un phénomène de pollution au sein de sa médiathèque.
La première fois, c’était en juillet, à la suite des inondations liées à la crue de la Seine. Le personnel de Christine-de-pizan s’était plaint d’odeurs nauséabondes suspectes en provenance du sous-sol. Les analyses avaient alors identifié une pollution aux hydrocarbures, liée aux inondations du printemps. Des travaux avaient été entrepris dans la foulée, principalement le calefeutrage des réserves du soussol d’où émanaient les odeurs et le nettoyage des centrales de traitement d’air et des gaines d’aération. L’établissement était ainsi resté fermé pendant trois mois.
« Dans l’attente des résultats chimiques »
Le 17 mars, rebelote : dix personnes se plaignent de gêne respiratoire. Cécile Boulet, directrice adjointe de la médiathèque liste les symptômes ressentis : « nausée, un goût métallique dans la bouche, le nez et les yeux qui piquent… ». Nouvelle intervention des secours et nouvelle fermeture de l’établissement « jusqu’à nouvel ordre ».
« Nous avons fait appel à des laboratoires agréés pour vérifier le caractère de dangerosité, pour l’instant, ils ne trouvent rien », indique-t-on à la ville. Le 30 mars dernier, des prélèvements microbiologiques ont été effectués au niveau des conduits aéroliques. » Les premiers résultats communiqués indiquent que le phénomène ne serait pas d’origine bactériologique. « Aujourd’hui, nous sommes dans l’attente des résultats chimiques. » Les experts seraient ainsi en train d’analyser les composés organiques volatiles (Cov) présents dans l’air de la médiathèque.
Et dans le cas où les résultats ne seraient pas jugés satisfaisants en termes d’identification de la source du problème, la Ville envisage d’avoir recours à « un organisme privé qui va réaliser un audit environnemental global au sein de la structure ». « La dernière fois, nous avions seulement fait analyser les Cov, cette fois, il s’agit d’étudier tous les matériaux qui existent dans l’environnement de la médiathèque, précise Rémi Le Roux, coordinateur des services culturels de la ville. On ne peut pas aller plus loin. »
La médecine du travail suit également le dossier. « Elle livre un avis consultatif au regard des résultats des analyses, commente-t-on à la Ville. Bien évidemment, nous suivrons cet avis. »