Adel : sa famille veut pouvoir l’enterrer

« Laissez-nous enterrer notre enfant, Adel Ghoula ». Ces mots frappés en noir sur des bannières blanches sont ceux de la supplique de la famille de la première victime du tireur. Vendredi 12 et dimanche 14 mai, entre 60 et 70 personnes se sont retrouvées devant le commissariat de Trappes. Pour la première fois, le frère d’adel a pris la parole, sans animosité envers les forces de l’ordre. Il a réclamé que le corps de la victime leur soit rendu pour être inhumé. Le dimanche, un autre cortège a réitéré cette demande, faute d’une réponse attendue le samedi matin de la part des autorités.

À l’heure où nous mettons sous presse, le corps d’adel repose dans une maison funéraire de Versailles. L’autopsie a été pratiquée. Elle visait essentiellement à déterminer le calibre des balles, et donc l’arme utilisée. La justice n’a pas encore accordé le permis d’inhumation. Le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de procéder de la sorte si jamais une contre-expertise était demandée, notamment par le tireur présumé.

La famille préférerait emporter la dépouille d’adel en Tunisie pour procéder aux cérémonies, selon ses dernières volontés. Elle affirme avoir rédigé une lettre dans laquelle elle s’engage auprès de la justice à autoriser une exhumation si cela s’avérait nécessaire. Une proposition qui ne semble pas satisfaire l’administration, probablement pour des raisons pratiques.