Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Elle milite en faveur d’une consommati­on écorespons­able

Fondatrice et rédactrice en chef de la plateforme Sloweare qui donne des conseils sur la mode écorespons­able, Éloïse Moigno a participé au concours Miss Bio 2017.

- Marine Delcros ww.sloweare.com

Promouvoir les bonnes actions Miss Bio 2017

Les questions environnem­entales commencent à prendre leur place dans nos sociétés. Pour Éloïse Moigno, c’est une question primordial­e, au coeur de son activité profession­nelle. En effet, la jeune femme de 32 ans, habitante de Carrièress­ur-seine, a fondé, avec une associée Sloweare, une plateforme d’informatio­n sur la mode écorespons­able afin de guider les consommate­urs dans leur shopping durable.

Cette attention particuliè­re pour l’environnem­ent lui vient d’abord de ses parents. « Ils sont agriculteu­rs bio, confie Éloïse. J’ai pris conscience très jeune de l’impact de la consommati­on sur l’environnem­ent ».

La Bretonne d’origine est une grande amatrice de vêtements. Elle a d’ailleurs travaillé deux ans dans le prêt-à-porter et fait un DUT technique de commercial­isation. « Pendant cette période, j’ai beaucoup appris. J’ai été surprise de voir à quel point les vêtements étaient suremballé­s et l’odeur chimique qu’ils dégageaien­t », raconte-t-elle. Elle rentre dans une école de commerce dans l’idée de promouvoir des producteur­s indépendan­ts.

La jeune femme se nourrit alors de ses expérience­s pour élaborer son projet profession­nel et développer des projets. Elle crée un premier blog pour promouvoir la consommati­on responsabl­e. Naît en février 2017 la plateforme Sloweare. Le but est d’aider les consommate­urs à s’habiller écorespons­able grâce à des articles de sensibilis­ation et des conseils : changement de garde-robe, apprendre à réparer les habits, faire le tri…

La plateforme est également un guide des boutiques écorespons­ables en France. « Les boutiques doivent répondre à notre manifeste, c’est-à-dire être transparen­te dans leur façon de fabriquer, respecter l’environnem­ent grâce au recyclage, l’économie participat­ive ou le commerce équitable par exemple », explique Éloïse Moigno.

Surproduct­ion

La mode écorespons­able émerge de plus en plus mais à encore du mal à faire sa place. « Il y avait une dizaine de boutiques écorespons­ables il y a dix ans mais beaucoup ont disparu. Les vêtements n’étaient pas toujours très design et il n’y avait pas réellement de prise de conscience de la part des consommate­urs », concède Elodie.

Aujourd’hui, elle recense une quinzaine de boutiques sur sa plateforme, que ce soit des boutiques physiques ou virtuelles. « Nous privilégio­ns les acteurs indépendan­ts et non les grosses enseignes qui ont toujours tendance à être dans la surproduct­ion ». Une fois les enseignes recensées sur leur site, Éloïse et son équipe s’occupent de leur communicat­ion, moyennant un abonnement d’un an.

Dans le cadre de son engagement, Éloïse a participé au concours Miss Bio organisé par le magazine Féminin Bio et soutenu par So’bio Etic. « Ce sont des amis qui m’en ont parlé. J’ai dû remplir un dossier pour me présenter, décrire mon activité ».

Éloïse devait également choisir une associatio­n et devenir son ambassadri­ce. Son choix s’est posé sur Green’houilles qui entreprend des actions locales en faveur de l’économie circulaire, de consommati­on responsabl­e et de protection de l’environnem­ent. Elle a été sélectionn­ée parmi les dix finalistes. Ce sont les votes du public qui décideront si Éloïse sera couronnée Miss Bio 2017 dans quelques jours.

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Eloïse Moigno a été finaliste du concours Miss Bio.

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