Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Katia, la médaille bleue pour la défenseuse d’un monde plus vert !
Par un décret du 3 mai dernier, l’yvelinoise Katia Lefeuvre, par ailleurs directrice de cabinet de l’ademe, a été promue au rang de chevalier dans l’ordre national du Mérite. Une récompense pour cette amoureuse de l’environnement.
Au début du mois de mai, Katia Lefeuvre, directrice du cabinet de Bruno Lechevin, le président de l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) apprenait sa promotion : elle était faite chevalier dans l’ordre national du Mérite. Cette distinction a été proposée au sein du ministère de l’environnement, de l’energie et de la Mer, en charge des relations internationales sur le climat, alors dirigée par Ségolène Royal.
« Je ne m’y attendais pas, explique l’intéressée. Ça fait plaisir de recevoir un tel honneur. C’est l’une des plus belles distinctions de la République. C’est beaucoup d’émotion. »
Des thèmes stratégiques
Cette juriste de formation a commencé comme collaboratrice parlementaire dans trois départements différents. « En Gironde, je m’occupais plus de sécurité avec le député Jean-paul Garraud. En Seinemaritime, j’ai travaillé dans le domaine des finances, du budget mais aussi de l’environnement avec Denis Merville (qui deviendra Médiateur national de l’énergie en 2007, N.D.L.R.). J’ai enfin travaillé pour Edouard Balladur dans le cadre de la transition avec Philippe Gougeon, à la mairie du XVE. J’ai pu m’occuper du plan de déplacement à Paris ainsi que la rénovation des logements. » Katia Lefeuvre baigne déjà dans des questions clefs liées à l’environnement, à l’énergie. « Ce sont des problématiques stratégiques qui sont les thèmes de demain », rappelle-t-elle.
Auprès du Médiateur national de l’énergie
Après avoir travaillé à l’assemblée jusqu’en 2008, Katia part auprès du Médiateur national de l’énergie. « Le Médiateur aide le consommateur dans ses choix, explique-t-elle. Tout en restant neutre. Il ne s’agit pas de proposer telle ou telle marque mais de fournir des éléments de comparaison. Nous affichons les différents prix de l’énergie. Mais il ne faut pas oublier que le kilowattheure le moins cher, c’est celui qu’on ne consomme pas ! » Selon la spécialiste, il ne s’agit pas de revenir à l’âge de pierre ni de s’éclairer à la bougie mais de faire attention à sa consommation : cette manière de concevoir l’énergie domestique va prendre toute sa force par la suite.
« Le Grenelle de l’environnement en 2012 a été le premier tournant dans notre société française avec ensuite la loi de transition énergétique. Mais il ne fallait pas s’arrêter en si bon chemin : fixer les objectifs c’est bien mais il faut pouvoir embarquer tout le monde derrière soi. »
La COP21 va permettre d’être au coeur des enjeux planétaires. « On a vu des acteurs, qui n’étaient pas liés par l’etat, se mettre en marche. Nous avons cherché des outils de financement. Le virage de la transition énergétique était enclenché. » Les différents événements liés à la pollution dans Paris poussent encore à modifier les comportements dans un mode plus coercitif.
« Les gens se rendent compte qu’il faut modifier ses habitudes de consommation d’énergie et pas seulement, poursuit-elle. Je parle aussi de l’alimentation : le bio, les producteurs locaux. On a assisté à une lame de fond dont le déclenchement est devenu irréversible. » Selon Katia Lefeuvre, les compagnes de communication autour du grand froid - l’isolation de son appartement, les fenêtres - les écogestes – décaler sa machine à laver ou diminuer son radiateur - ont eu beaucoup d’impacts sur la population. « L’engouement populaire pour les énergies renouvelables est à présent évident. Les entreprises s’y mettent. »
Forte personnalité politique
Les fortes personnalités politiques ont fait le reste. Ségolène Royal comme depuis quelques semaines Nicolas Hulot « ont fait avancer le sujet sur le plan politique, estime Katia Lefeuvre. Ségolène Royale a été une ministre très active qui a permis de sanctifier le budget de l’ademe. C’est son activité et son caractère qui nous ont aidés. »
Il reste néanmoins encore du chemin à parcourir avec notamment la décision récente de Donald Trump qui a choisi de retirer les États-unis de l’accord de Paris sur le climat. Une décision politique qui aujourd’hui pourrait le confronter à une opinion publique et à des multitudes d’entreprises américaines qui comptaient se développer grâce à cet accord international.